Équipements des Lions indomptables : Le Coq sportif décrète la mi-temps

Malgré une décision de justice en sa faveur, la firme française baisse les armes, le temps de la Coupe du monde.

Dans un communiqué de presse rendu ce 7 novembre 2022, Le Coq sportif dénonce que  » malgré la décision exécutoire de la justice,la Fecafoot n’est pas toujours disposée à respecter le contrat qui l’a lie au Coq sportif  ». La firme française annonce des couleurs d’un coup de force:  » Au vu de l’attitude de la Fecafoot, il nous sera très difficile de faire respecter la décision de justice, sans passer par des étapes contraignantes ». D’autant plus qu’après la décision rendue par le Tribunal de Paris le 3 novembre 2022, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ayant inauguré le weekend dernier la boutique Edimo implantée au Mall de Douala. Samuel Eto’o Fils qui était accompagné de David Mendelssohn, le directeur général de One all sports, a indiqué à l’occasion que  »plus rien ne sera comme avant’‘. Et surtout que si le président de la Fecafoot a fait lui-même le déplacement pour cet événement, c’est que les Lions indomptables joueront au Qatar avec les maillots One all sports.

En fait, la décision de justice est diversement interprétée. A la Fecafoot, on a trouvé des voies de contournement :  » La Fecafoot ne saurait laisser dire qu’elle a refusé d’appliquer l’ordonnance du 3 novembre 2022 au prétexte qu’elle a fait a fait état de sa volonté d’exercer toutes les voies de recours ouvertes à l’encontre de cette ordonnance, dans son communiqué publié le même jour que la décision  », écrit Me Florian Mbayen Hebga, avocat de la Fecafoot. Soulignant que  » LCI ne peut feindre d’ignorer qu’au terme de la convention judiciaire entre la France et le Cameroun, les décisions de justice rendues en matière civile et commerciale dans l’un des Etats ne sont reconnues de plein droit sur le territoire de l’autre État, que si elles remplissent un certain nombre de conditions,au rang desquelles la nécessité, d’après la loi de l’État où elles ont été rendues, qu’elles ne puissent plus faire l’objet d’un recours ordinaire ou d’un pourvoi en cassation  ». Mais les communicants de la Fecafoot qui clament depuis que la page Le Coq sportif est définitivement tournée, dénoncent une  » décision coloniale ».

Interprétations

Une attitude que ne partagent pas nombre de juristes, y voyant une méprise. Pour Me Éric Bisso,  » le premier réflexe dans cette méprise a été de soutenir péremptoirement qu’on ne peut en matière des référés ordonner le maintien d’un lien contractuel ». Quoi qu’il en soit,  » on connaît la suite de l’histoire : tant la jurisprudence que la doctrine françaises nous ont donné tort », rappelle l’avocat. Le conseil de la Fecafoot qui a fait appel, a une dernière cartouche. La décision pour être appliquée en terre camerounaise, nécessite un exequatur. C’est là que le politique peut jouer sa partition pour ou contre l’une ou l’autre partie.

C’est certainement conscient de cette difficulté que Le Coq sportif international (LCI) a décrété un cessez-le-feu. Au motif de son amour pour les Lions indomptables, l’équipementier des sélections nationales de football du Cameroun depuis 2019, dit ne pas souhaiter perturber la participation de la sélection nationale du pays d’origine de Yannick Noah, un de ses dirigeants. Du coup, la guerre est mise entre parenthèses, le temps de la Coupe du monde.  » Les procédures juridiques se poursuivent par la suite  », a averti LCI. Entre temps, la sélection nationale féminine fanion s’entraine encore avec la marque querellée.

La réaction de l’avocat de la Fecafoot
Le communiqué de Le Coq sportif
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