Entrepreneuriat : Données statistiques des Pmeesa pour l’année 2021 dévoilées

Les chiffres communiqués récemment par le Ministre des PME, de l’économie Sociale et de l’Artisanat témoignent d’une progression générale dans le domaine des PME.

Les résultats des données démographiques sur les Petites et Moyennes Entreprises, précisément sur l’estimation du stock d’entreprises en activité en 2021, enregistrent 324 899 entreprises, soit 324 250 petites et moyennes entreprises (secteur primaire, secondaire et tertiaire confondus) et 649 grandes entreprises.

En 2020 pourtant, le même secteur présentait 289 428 entreprises avec une forte concentration à Douala (33,5%) puis à Yaoundé (23,9%) comme en 2021, et une faible concentration dans le Sud et l’Adamaoua (2,9% pour chacune des régions). Dans les centres de formalité de création d’entreprises, 15591 PME ont pu être créées sur l’étendue du territoire avec une croissance de 45,96% en 2021, dont une prépondérance chez les promoteurs de tranche d’âge qui varie entre 35 et 45 ans, et une prééminence chez les hommes.

Dans le secteur des organisations de l’Economie Sociale, à l’exception des régions de l’Extrême-Nord et du Sud-Ouest dont les résultats ne sont pas encore disponibles, l’on enregistre en 2021 sur l’étendue du territoire 2 052 (secteur primaire, secondaire et tertiaire confondus), soit une baisse de 34,93% par rapport à 2020. Le secteur de l’agriculture occupe une place de choix avec 30,36% tandis que celui de la micro finance, situé au bas de l’échelle, représente les 3,17%.

S’agissant des unités de production artisanales en 2021, les artisans enregistrés dans les bureaux communaux sont au nombre de 6 132 contre 7 482 en 2020, soit une régression de 18,04%.

Dans ce secteur, les régions de l’Extrême-Nord (25,54%) et du Littoral (23,09%) sont en tête et celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont au bas de l’échelle (1,86% et 2,69% respectivement). Pour les données sur la situation économique et environnementale des affaires autour des PMEESA en 2021, s’agissant spécifiquement du produit intérieur brut (PIB), le taux de croissance dans la zone CEMAC présente en 2021 un taux de 3,5% contre 0,5 % en 2020.

Cela permet au Cameroun d’occuper une place de choix parmi les Etats de l’Afrique Centrale. Au sujet du commerce extérieur en 2021, les exportations ont été chiffrés à 2 497,7 milliards de FCFA tandis que les importations s’élèvent à 3 723,9 milliards de FCFA, présentant une progression de part et d’autre, relativement à 2020 où l’on a enregistré 1 803,1 milliards de FCFA au niveau des exportations et 3 178,4 milliards de FCFA au niveau des importations, d’où une balance économique de -1 226,2 milliards de FCFA en 2021 contre -1 375,3 en 2020.

Sur un tout autre registre, plusieurs secteurs et fonctions de consommation contribuent à l’inflation, avec en tête les produits alimentaires et boissons non alcoolisées ainsi que le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et d’autres combustibles ; et au bas de l’échelle les loisirs et la culture. Par ailleurs, le taux d’inflation pour les produits locaux s’élève à 2,2% en 2021 contre 2,6% en 2020 et, pour les produits importés, à 3% en 2021 et à 2,4% en 2020.

Perspectives

Pour le Ministre des PMEESA, ACHILLE BASSILEKIN III, ces résultats « ne traduisent pas véritablement la poussée que l’on aurait souhaitée quoique l’accompagnement va se poursuivre pour accroître les entreprises du secteur secondaire impliquées dans des activités de transformations industrielles, de production des biens et services, et de consommation courante de façon à ce que ce soit une évolution de la valeur ajoutée manufacturière qui prédomine dans la structure de notre PIB, afin de faciliter le cheminement vers l’émergence si chère au chef de l’Etat son Excellence Paul Biya à l’horizon fixé ».

A la lumière de la stratégie de développement, l’accent a été mis et continuera de l’être sur les acteurs de trois secteurs clés, catalyseurs du développement des acteurs des unités de production industrielle. Tout d’abord, ceux du secteur agroalimentaire qui continueront de recevoir l’essentiel de l’attention du MINPMEESA afin de multiplier les unités de production dans ce secteur. Ensuite, il faudra accentuer l’accompagnement et le soutien aux PME, acteurs de l’économie sociale et artisans du secteur de la confection du cuir et du textile, d’autant plus qu’à « la lumière de la matière disponible dans ce secteur, il y a une force d’extraction qui s’y déploie ». Enfin, le troisième pilier est celui de la transformation du bois.

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