« Parlant de transparence, nous avons l’ambition de permettre la diffusion en direct sur les chaines de télévision et de radios intéressées, du déroulement des élections proprement dites. Ainsi, le peuple camerounais en général et les acteurs du football en particulier qui ont suivi le processus par médias interposés, pourront assister à partir de leurs domiciles, à son dénouement». Gilbert Schlick, le président de la Commission électorale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) tient à sortir par la grande porte. Et propose de retransmettre en direct sur les médias audiovisuels, la dernière étape du processus électoral en cours à la Fécafoot. L’homme a ouvert le « marché » pour vingt-quatre heures et le délai arrivait hier soir. Puis suivront les modalités de collaboration.
Le magistrat qui se félicite du succès des étapes départementale et régionale, soutient mordicus que « tout s’est déroulé jusqu’ici dans la transparence». Alors que dans diverses localités, l’on a dénoncé des actes ne concourant pas à la manifestation de la démocratie. Comme Henry Njalla Quan Junior qui avait menacé d’attaquer l’élection dans la Ligue régionale du Sud-ouest, avant de remporte la partie. Croyant percevoir des « tentatives d’imposer un choix aux acteurs du football dans le sud-ouest».
La Commission électorale ne souhaite pas être vue comme un acteur de la victoire d’un camp, en l’occurrence celui de Séidou Mbombo Njoya dont elle est accusée par nombre de candidats, de n’avoir pas invalidé la candidature au motif que l’homme n’a pas démissionné de son poste, en respect de l’article 36, al.4 des Statuts de la Fécafoot. « La commission électorale n’a enregistré aucun recours par rapport à cette question. Pour qu’un organe juridictionnel statue, il faut d’abord qu’il soit saisi d’une question », a réagi Gilbert Sclick en conférence de presse mercredi. Tous les recours ont pourtant porté sur la disqualification de la candidature du président sortant. « Les débats que vous organisez dans les médias ne peuvent pas être constitués comme une action devant une instance juridictionnelle. Aucun recours n’a été déposé devant la commission électorale. Un seul candidat n’a pas pu justifier sa candidature par rapport aux pièces ; il s’agit du candidat Boyomo qui n’a pas produit toutes les pièces», réitère l’homme de droit. S’alignant sur les positions de la Chambre de recours qui a expliqué que « dans l’organigramme de la Fécafoot, le président ne fait pas partie des salariés». Par ailleurs, beaucoup n’ont pas vu d’un bon œil que la Commission électorale siège dans les mêmes locaux qu’un candidat, et que la commission électorale ne s’en indigne pas.
Le débat est donc clos. La Commission électorale veut donc prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur la « transparence » du dernier round le 11 décembre prochain.