Après une longue période d’arrêt, le Comité national de pilotage du projet Central African Backbone (CAB) s’est réuni le 30 octobre dernier à Yaoundé afin de relancer les travaux dudit projet (qui a pour but de réduire la facture numérique dans la sous-région, en la dotant d’un réseau de télécommunications faible à haut débit) en vue de sa bonne exécution. Présidée par le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, par ailleurs présidente dudit Comité, cette 6e session visait entre autres à examiner et adopter les mesures idoines pour l’exécution rationnelle du projet, d’évaluer la mise en œuvre des activités et les recommandations de la réunion du 5 avril 2017 ainsi que d’examiner le plan de travail et le budget annuel 2018. « Les activités du projet ont connu un ralentissement avec la non tenue des sessions de décembre 2017 et de juin 2018 du comité de pilotage […] cette session qui nous permettra de relancer nos travaux en vue de la bonne exécution de ce projet phare pour le développement des infrastructures de télécommunications dans notre pays », reconnait Minette Libom Li Likeng.
En dépit de la période d’hibernation du projet CAB au Cameroun, les statistiques montrent que ce projet connait une évolution par rapport au 31 décembre 2017. De source interne au Minpostel, au 20 octobre 2018, l’on note 16 activités en exécution contre une à fin décembre de l’année précédente. « Pour la mise en oeuvre de cette phase du projet, cinquante activités doivent être engagées financièrement avant le 30 juin 2019 exécutés avant le 31 décembre 2018 », apprend- on auprès du Comité national de pilotage du projet CAB.
Constitué d’une composante régionale et d’une composante pays, le projet CAB, né de la volonté des chefs d’Etat de la sous-région, a pour objectif de contribuer à la réduction du coût élevé des télécommunications /TIC sur le climat des affaires dans la sous-région, à la création d’emplois sous toutes ses formes et à l’extension de la production des biens et services contribuant à la réduction de la pauvreté. Ce réseau devrait relier tous les pays de la communauté à travers une connexion terrestre ou sous-marine à fibre optique. « ce projet de mise en œuvre d’un réseau de Télécommunications haut débit à la fibre optique en Afrique centrale va relier les pays de la sous-région notamment le Congo, la Centrafrique et le Nigeria […] Nous avons un système d’information des marchés climatiques qui va permettre aux populations des zones rurales de pouvoir accéder au marché et de connaitre en même temps la météorologie de leur sous-région », précise le nouveau coordonnateur du projet CAB, Pierre Paul Bissombi.
En outre, ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en place des infrastructures de développement de télécommunications adéquates vise également à rattraper le retard du Cameroun dans le développement de l’économie numérique et à l’accélération de l’industrialisation. Surtout que, explique le coordonnateur du projet CAB, ce projet permettra à terme la digitalisation des populations des zones désenclavées. Ceci à travers la création des télécentres, la connexion des centres de promotion des femmes et de la famille au numérique pour ne citer que ceux là.