Paul Biya ne pouvait manquer de s’exprimer sur les différentes crises qui secouent le Cameroun depuis près d’une décennie. Comme il le fait depuis le déclenchement de la première crise : les attaques de la secte Boko haram. Et surtout la crise sécessionniste dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Se félicitant des avancées réussies sur le terrain. Pour se convaincre que le Cameroun est resté debout. Pour preuve, la croissance qui est de l’ordre de 3,6% en 2021, et le Cameroun « n’a pas cessé de susciter considération à l’échelle internationale ». Pour le président de la République, « la confiance dont jouit le Cameroun auprès de nos partenaires est le fruit des efforts que nous déployons chaque jour, pour que le Cameroun demeure le havre de paix et de stabilité qu’il a toujours été ». Et « pour cela, nous avons amplifié nos efforts pour que règnent la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ».
Et pourtant, en l’espace de six mois, la région de l’Extrême nord a été secouée par deux vagues de violences intertribales entre Arabes choas et Kotokos, qui ont laissé sur le carreau des dizaines de morts et des centaines de milliers de déplacés internes et au Tchad. Paul Biya qui n’est jamais allé sur ce terrain (comme sur d’autres fronts antérieurs), a pourtant dépêché une délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Administration territoriale (Minat). Après que des concertations initiées par des élites politiques de la région n’aient pas empêché la seconde vague d’attaques guerrières. Paul Biya qui a fait des dons aux déplacés afin d’alléger leurs souffrances. Eux qui ont tout abandonné ans leurs villages incendiés, pour chercher refuge à des contrées lointaines.