Dialogue public-privé : la 12e édition du Cameroon Business Forum annoncée

Selon des informations encore non officielles, cette plateforme d’échanges se tiendra le 5 juillet prochain.

La 12e édition du Cameroon Business Forum est annoncée pour le 5 juillet prochain. Après la 11e édition tenue sur le thème « l’environnement des affaires à l’épreuve du COVID19 », le 22 octobre 2020, cette plateforme de dialogue entre les secteurs public et privé se tiendra en fin, trois années après la dernière du genre. En 2021, se remémore-t-on, le secteur privé avait décliné l’invitation du gouvernement, obligeant ce dernier à reporter la 12e édition. En effet, le Groupement inter-patronal n’avait pas apprécié le fait d’être saisi à la dernière minute par le gouvernement qui sollicitait de lui des propositions.

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Lors de la précédente édition en 2020, le secteur privé qui avait dressé un bilan déplorable de la situation post-COVID des entreprises avait par conséquent sollicité un accompagnement des pouvoirs publics. Selon Célestin Tawamba président du Gicam-, 97% des entreprises étaient négativement impactées par le coronavirus. Par ailleurs, les entreprises privées cumulaient une baisse de 310 milliards FCFA de leur chiffre d’affaires comparativement à 2019. En outre, sans être exhaustif, le président du Gicam indiquait une mise en chômage technique de 54 000 salariés à plein temps. Le patronat camerounais avait alors préconisé la mise en place d’un plan de relance de l’économie et une loi de Finances qui devrait à minima, donner des signaux perceptibles

Concrètement, le Gicam avait suggéré des « mesures d’apaisement, indolores au budget de l’Etat et pouvant être prises en compte dans la prochaine loi de finances à partir de 2021 ». Ces mesures devraient se caractériser, entre autres, par le paiement de la dette intérieure qui a atteint 2 000 milliards de FCFA à travers la titrisation et la révision du fonctionnement de l’attestation de non-redevance. « Il n’est pas juste que la contestation d’une dette dans le cadre d’un contentieux fiscal empêche la poursuite normale des activités d’une entreprise », avait, à cet effet précisé Célestin Tawamba.

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Les mesures à caractères financier, bancaire et fiscal se devraient se traduire en termes « d’aménagement des règles de provisions de la Cobac pour permettre aux banques d’accorder des reports d’échéances de paiement, la mise en place de fonds de soutien au Grandes entreprises (Ge) et Petites et moyennes entreprises (Pme) avec des emprunts garantis par l’Etat pour obtenir des taux bonifiés ». Evidemment, le gouvernement ne devrait plus fonder les recettes fiscales sur le chiffre d’affaires des entreprises. Une approche de la fiscalité qualifiée de confiscatoire par le Gicam. Quant aux mesures d’ordre économique et structurel, elles visent la promotion des filières prioritaires, entre autres.

Attentes

L’édition du Cameroon Business Forum en vue se tient dans un contexte de normalisation des rapports entre l’administration fiscale et le patronat camerounais. L’on imagine la concrétisation d’une plateforme digitale des impôts et la fin de redressements jugés exorbitants par le patronat. En clair, il est attendu une amélioration du climat des affaires et une accélération de la stratégie d’import-substitution, si chère au gouvernement. Par ailleurs, il est annoncé la création des organes structurels permettant un fonctionnement permanent du CBF.

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Indiquons que cette 12e édition du CBF se tient à un moment où le patronat Cameroun connaît des tensions au sujet de la fusion entre Ecam et le Gicam. Une fusion qui, dit-on, serait encouragée par le gouvernement. Le CBF est un mécanisme de dialogue public-privé mis en place pour œuvrer à l’amélioration du climat des affaires. Il est initié conjointement par le gouvernement camerounais et la Société financière internationale du groupe de la Banque mondiale qui apporte son appui technique à l’Etat pour une meilleure appropriation, à terme de cette plateforme créée en 2006.

Source : Défis Actuels n°779 du lundi 26 au 28 juin 2023

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