Décès de Fru Ndi: Bapooh Lipot salue « son courage, sa témérité, son flegme et sa capacité à assumer ses convictions»

Le message de condoléances du leader politique suite au décès du Chairman.

Dans un message adressé à Joshua Osih, premier vice-président du Social democratic front (SDF), Robert Bapooh Lipot salue chez Ni John Fru Ndi « son courage, sa témérité, son flegme et sa capacité à assumer ses convictions». Qualités qui ont permis à l’homme et à son parti de tenir le leadership de l’opposition camerounaise penant une trentaine d’années, après le retour du multipartisme. Pour celui qui parle au nom de l’Union des populations du Cameroun (UPC), par ces qualités, le héros du 26 mai 1990 « a pu ramener la confiance entre les acteurs politiques, les leaders de la société civile et le Gouvernement dans un contexte où beaucoup avait voulu faire de lui, un acteur majeur de la déstabilisation du Cameroun et de ses institutions».

Un discours qui rejoint celui de son destinataire qui, au cours d’une interview accordée à Radio France international (RFI) ce 13 juin 2023, admettait qu’au déclenchement de la phase armée de la crise séparatiste, qui s’est déclenchée en novembre 2016 dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les dirigeants sécessionnistes avaient approché le Chairman afin qu’il fasse du SDF la branche armée du mouvement. « Bien au contraire, il a su capitaliser sa posture de leader de l’opposition camerounaise pour participer activement à la modernisation des institutions et la vie politique de notre pays», ovationne-t-il. Ce « par son courage, sa témérité, son flegme et sa capacité à assumer ses convictions».

La collaboration que salue Bapooh Lipot

A cet effet, Robert Bapooh Lipot pense que « la classe politique camerounaise dans son ensemble, se doit de célébrer la mémoire de ce grand homme d’Etat qui, dans des conditions très complexes pour l’avenir du Cameroun, a su amener les filles et fils de cette nation à s’entendre sur l’essentiel, c’est-à-dire la sauvegarde de l’unité, la souveraineté et l’intégrité du Cameroun au-delà des clivages politiques». Faisant peut-être allusion au refus de l’homme de suivre les sirènes de la contestation par la rue, qui appelaient le candidat malheureux à prendre le pouvoir en 1992, à la suite de dénonciation de sa « victoire volée» à la première élection présidentielle de la nouvelle ère démocratique. La Cour suprême avait déclaré Paul Biya vainqueur devant le candidat de la coalition baptisée l’Union pour le Changement par 39,9% contre 35,9% ; alors que certaines sources annonçaient l’opposant vainqueur. De manifestants avaient envahi les rues, et l’armée était rentrée en jeu pour mater les soulèvements. Mais l’homme fort de Ntarinkon avait indiqué qu’il n’entendait pas « marcher sur des cadavres de Camerounais pour atteindre la présidence ». Tuant le mouvement au profit de l’homme du Renouveau.

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