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Commerce Intra-Africain : des guichets Zlecaf annoncés aux Ports autonomes de Douala et Kribi

En recevant le secrétaire général de la Zlecaf, Wamkele Mene, en visite de travail au Cameroun le 4 juillet 2025, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a dévoilé un plan d’actions ambitieux axé sur la modernisation portuaire et l’élargissement des statuts commerciaux, afin de renforcer l’engagement du pays dans la mise en œuvre de l’intégration commerciale du continent.

0 ,58 %. C’est la part du Cameroun dans le commerce intra-africain en 2024, selon le rapport présenté le 25 juin dernier à Abuja lors des 32e assemblées générales annuelles d’Afreximbank. Le pays veut changer la donne. Alors que l’Afrique centrale reste le maillon faible de l’intégration commerciale du continent, avec moins de 5 % de participation au commerce intra-africain, le gouvernement entend accélérer son engagement. C’est dans cet esprit que Wamkele Mene, secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a effectué une visite à Yaoundé. « Il est question de travailler sur la création des infrastructures nécessaires aux échanges commerciaux », a indiqué le sud-africain à l’issue de l’entrevue qu’il a eu avec Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé une série de mesures pour renforcer la participation des entreprises camerounaises à la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (Zlecaf).

Pour relancer les échanges commerciaux et corriger la faible intégration du Cameroun dans le commerce intra-africain, le ministre du Commerce a annoncé deux mesures structurantes. Le Cameroun veut adapter ses plateformes portuaires à la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé l’implantation prochaine de guichets spécifiques Zlecaf dans les deux principaux ports du pays, Douala et Kribi. Le but est de fluidifier les opérations commerciales relevant de la Zlecaf, mieux les identifier et offrir une lisibilité accrue aux opérateurs économiques engagés dans ce cadre. « Il s’agit de sortir de la confusion actuelle dans le traitement des flux, pour faire de ces échanges une opération distincte, structurée et visible », a expliqué le ministre, confiant quant à l’adhésion des directeurs généraux concernés. Les premiers résultats sont attendus dans les mois à venir. Plateforme névralgique du commerce extérieur, le Port autonome de Douala concentre à lui seul près de 80 % des flux de marchandises du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique, avec un volume annuel oscillant entre 12 et 13 millions de tonnes. Plus au sud, le port en eau profonde de Kribi, qui capte déjà un tiers du trafic destiné à Douala, se positionne en hub régional stratégique, servant d’éclatement pour les échanges vers le Nigeria, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale.

STATUT D’EXPORTATEUR AGRÉÉ ACCORDÉ AUX ENTREPRISES LOCALES

D’autres mesures énumérées par le ministre du commerce sont d’abord les 105 entreprises nationales déjà reconnues par la CEMAC ou la CEEAC pourront bénéficier du statut d’exportateur agréé, leur permettant de commercer plus librement sur le continent, sans avoir à justifier systématiquement l’origine de leurs produits. D’autre part, le gouvernement étend le statut de « société de commerce ZLECAf », habituellement limité à une ou deux entreprises par pays à plusieurs opérateurs économiques, leur ouvrant ainsi l’accès à des financements stratégiques auprès d’Afreximbank et de la Banque africaine de développement. Deux leviers opérationnels pour renforcer la compétitivité du tissu économique national à l’échelle continentale. « Nous voulons étendre cette onction sous-régionale au continent et donc nos (105 entreprises Ndlr) déjà enregistrés comme entreprise CEMAC ou CEEAC vont bénéficier dans les jours qui viennent, vont bénéficier du statut d’exportateur agréé », a précisé le ministre.

UN POSTE FRONTALIER DIGITALISÉ PRÉVU À KYE-OSSI

 L’autre chantier évoqué est celui des infrastructures de soutien au commerce, en particulier aux frontières. « Comment vendre un produit si les routes et les ports sont défaillants ? », s’est interrogé le Mincommerce. Pour y remédier, un projet pilote de poste frontalier digitalisé à Kye-Ossi, un hub commercial à la frontière Cameroun-Gabon-Guinée Équatoriale sera financé par la ZLECAf, servant de modèle pour d’autres zones. Ce poste unique permettrait de fluidifier le commerce transfrontalier et de le sécuriser, notamment pour les petits commerçants. « On peut avoir toutes les bonnes intentions politiques, mais sans routes, sans infrastructures logistiques, rien n’avance. Il faut lever ces obstacles physiques », a martelé Luc Magloire Mbarga Atangana. À 275 kilomètres de Yaoundé, la commune de Kyé-Ossi, située dans la région du Sud, département de la Vallée-du-Ntem, s’impose comme un point névralgique des échanges agricoles sous-régionaux. Grâce à sa position frontalière avec le Gabon et la Guinée équatoriale, deux pays à forte demande, Kyé-Ossi joue un rôle de passerelle commerciale entre le Cameroun, producteur majeur de denrées agricoles, et ses voisins consommateurs. Cette situation géographique stratégique en fait l’un des principaux foyers du commerce transfrontalier informel en Afrique centrale.

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