Joseph Chebonkeng Kalabubse est le nouveau président du Conseil national de la communication (CNC). L’ancien journaliste de la Cameroon radio television (CRTV) vient d’être nommé à la tête de cette instance de régulation du secteur de la presse au Cameroun. Paul Biya remplace ainsi un ancien employé de la CRTV par un autre. Un Anglophone par un autre. Mettant ainsi un terme au mandat échu de sa doublure anglophone dans les discours, plusieurs années après.
Le président de la République surprend Peter Essoka en pleine séance d’yeux doux à la presse privée. En effet, l’homme dont les décisions sont très souvent contestées par une partie de la presse privée, tantôt pour «incompétence », en raison de ce que son mandat expiré n’a pas été renouvelé, tantôt en raison de ce que Peter Essoka n’a pas souvent été tendre envers la presse à capitaux privés, la seule à intéresser le CNC, du moins son désormais présent. Mercredi dernier, le CNC a organisé un atelier sur la viabilité des entreprises privées de presse. Un événement très couru par les patrons de presse relevant du secteur privé, et qui en fondaient beaucoup d’espoir. Paul Biya n’a pas donné le temps à l’homme pour essayer d’implémenter les résolutions, ou du moins d’en donner une suite.
En nommant le nouveau président du CNC, le chef de l’Etat a renouvelé six autres têtes au CNC. Ainsi, Serges Ngando Ntone, Michel Moindjel (deux journalistes, le premier étant un ancien de la CRTV), Rolande Nguekeng, Christine Hamadjoulde, Oumarou Monglo et Enow Tandjong. Tous entament ce jour un mandat de trois ans renouvelable. Suzanne Kala Lobe, Christophe Bobiokono, Nadin Machikou Ngameni, Alfaki Abdourahman, Jean Claude Ottou et Charly Ndi Chia accompagnent Peter Essoka hors de la maison. Seuls Guibaï Gatama (directeur de publication de L’œil du Sahel) et Mvotto Obouno échappent. Leurs mandats étaient encore en cours. Le premier a été nommé en novembre 2013 et le second en mars 2016.