La phase retour des Championnats d’élite de football n’aura pas lieu ce 12 mai comme initialement prévue, après le report décidé par le Conseil transitoire du football professionnel (CTFP) pour pouvoir organiser les négociations avec l’Association des clubs de football d’élite du Cameroun (ACEC). Au terme des négociations organisées ce mardi 10 mai 2022, une nouvelle date a été annoncée : celle du 15 mai 2022. De cette réunion ont découlé trois résolutions majeures : les clubs s’engagent à déposer leurs justificatifs à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) au plus tard le 12 mai, l’ACEC rencontrera le président de Fecafoot pour la résolution des problèmes urgents posés par les clubs avant la date du 15 mai 2022, et les résultats de la phase aller des championnats MTN Elite one et MTN Elite two sont validés.
Il semble que les parties ont donc trouvé un terrain d’entente. « Au nom de mes pairs, je peux dire que nous sommes venus ici avec un esprit de vouloir faire bouger les lignes ; je pense que les lignes ont un peu bougé. Notre souhait c’est que dans les tout prochains jours nous puissions avoir les réponses réelles à nos doléances que les présidents de clubs ont soulevées pendant l’Assemblée générale extraordinaire tenue à Douala le 29 avril dernier», avoue pascal Abunde. Laissant croire que tout n’est pas réglé. Pour autant, «les avancées importantes ont été faites, c’est vrai nous n’avons pas eu les solutions à toutes nos préoccupations, dans notre bonne foi de pouvoir retrouver les stades le plus vite possible, nous avons pensé qu’il faut accepter ces résolutions qui ont été prises, en espérant avoir un entretien avec le président de la Fécafoot avant le début de la phase retour », explique le président de l’ACEC.
La subvention de l’Etat attendue
Si avec la Fécafoot, il y a une réelle avancée, les clubs d’élite continuent de scruter le ciel, attendant la subvention de l’Etat. «Nous n’avons pas encore eu la subvention étatique jusqu’ici. Cette subvention de 560 millions qui est d’ailleurs allouée aux salaires des joueurs et encadreurs », souligne Pascal Abunde. « C’est vrai aussi que nous avons eu des informations aujourd’hui que des démarches importantes ont été prises ; maintenant il reste à conclure avec les procédures au niveau du ministère des Sports et de l’éducation physique et du ministère des Finances», confie celui qui est par ailleurs président de PWD de Bamenda. «Nous espérons que ces procédures ne vont pas prendre trop de temps parce que les clubs en ont vraiment besoin. Notre souhait est que nous puissions avoir ça avant la fin de cette semaine pour que les clubs puissent être en mesure de commencer sereinement le championnat le 15 mai», émet-il. Sans laisser comprendre un éventuel mouvement d’humeur au cas où les procédures ne s’accélèrent pas.
Avant la fin de la phase aller des championnats d’élite, plusieurs clubs accusaient des retards de salaires et certains ont même vu leurs joueurs entrer en grève. Et pourtant, avant le début de la saison, la Fécafoot avait versé la somme de neuf millions de francs CFA à chaque club de première division et sept millions de francs pour chacun des clubs de deuxième division, ainsi qu’une dotation de trois millions de francs pour les équipements à chaque club. Interpellée par le Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc) au sujet de la condition sociale des joueurs, la Fécafoot a sommé les clubs de lui produire sous 72h les justificatifs des paiements des salaires des joueurs. Un ultimatum non respecté par les clubs qui ont plutôt sollicité un report de la reprise des championnats, en demandant le versement de la seconde partie de la subvention de la fédération, ainsi que l’homologation de la phase aller et la situation des arbitres suspendus. Samuel Eto’o, le président de la Fécafoot, a fini par reculer, non sans avoir renouvelé son ultimatum, assorti d’une condition : la présentation des justificatifs pour le déblocage de la seconde partie de la subvention.