Maroua : face au sinistre, les experts du gouvernement avouent leur impuissance

Deux jours après l’effondrement du pont Palar dans la ville de Maroua, pas moins de sept ministres ont été dépêchés dans la capitale de la région de l’Extrême nord. Avec à sa tête le ministre de l’Administration territoriale (Minat), en charge des catastrophes parce que tutelle de la protection civile, la délégation comprend entre autres les ministres de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), des Travaux publics (Mintp). « C’est une délégation de sept membres du gouvernement et chaque membre du gouvernement, a un rôle particulier», souligne le chef de la délégation gouvernementale. « C’est la première fois que sept membres du gouvernement se retrouvent dans un même département. Ça veut dire que le chef de l’Etat voudrait avoir une idée claire sur ce qu’il s’est passé», peut même se vanter le patron de la protection civile.

Les membres du gouvernement ont été sur le site de l’accident naturel et ont tenu des réunions avec les autorités de la ville. « Nous avons vu l’ampleur des dégâts ; déjà dès la sortie de l’aéroport, on constate qu’il y a des inondations », rend compte le chef de délégation. Et « nous ne sommes qu’au début de notre visite », assure-t-il. Cependant, il n’y aura aucun miracle à faire par cette forte délégation. Seul Paul Biya trouvera une solution à la catastrophe qui touche Maroua. « Nous allons faire une évaluation de la situation et faire un rapport au chef de l’Etat qui donnera des orientations à qui de droit», envisage Paul Atanga Nji. Mieux « chaque membre de la délégation fera un rapport qui sera transmis au Chef de l’Etat qui ensuite donnera les orientations et chacun se mettra au travail», précise l’homme chargé d’apporter des solutions aux crises relevant de la protection civile.

En clair, Maroua devra attendre (longtemps) avant de voir une solution être trouvée à son problème. Le pont cassé est le passage qui mène à Kousséri et donc au Tchad. Le pont rouge étant interdit aux engins lourds, Maroua ne peut plus desservir le Tchad. Sauf à trouver des voies de contournement « non aménagées », apprend-on. Les véhicules partant de la partie méridionale du pays, eux, pourront emprunter la route passant par Moundi.

Une buse s’effondre

Entre temps, une buse s’est effondrée dans la même ville après les pluies de ce 3 septembre 2020. Sur l’axe Tchakamari-Gambarou, toujours sur la Nationale N°1. Selon la délégation régionale des travaux publics, « la buse a cédé sous la pression des fortes pluies diluviennes qui s’abattent actuellement dans la région de l’Extrême nord», rapporte la cellule de communication du Mintp. Coupant complètement la route principale du quartier Pitoaré. Pour cet autre incident, une entreprise présente dans la localité a paré au plus pressé, en trouvant une solution provisoire. « La circulation est rétablie dans un sens grâce à la mobilisation immédiate de l’entreprise PAC, sous-traitant mobilisé dans le cadre de la réhabilitation de la route Dabanga-Kousseri et présente sur cette section pour des opérations de maintien de la circulation sur cet itinéraire. Par ailleurs, les travaux de rétablissement se poursuivent en vue du rétablissement de la circulation dans les deux sens», rapporte la cellule de communication du Mintp. Il restera le problème du pont Palar que Paul Biya seul résoudra après étude des rapports de l’équipe gouvernementale mise en mission.

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