Catastrophe d’Eséka : Camrail coupable

La décision est du tribunal de première instance de la ville qui a enregistré l’accident.

Le verdict est tombé ce mercredi soir. Le tribunal de première instance d’Eséka a reconnu coupable d’activités dangereuses, d’homicide involontaire et de blessures involontaires Cameroon railways (Camrail) et 11 de ses employés dont son ancien directeur général Didier Vandenbon. Le conducteur du train a écopé de la plus lourde des peines, soit cinq ans de prison ferme, neuf autres se voient infligés des peines de trois à cinq mois de prison avec sursis. L’ancien directeur général qui a quitté ses fonctions au lendemain de la catastrophe du 21 octobre 2016, se contente de six mois de prison avec sursis.

« Nous sommes fiers d’avoir participé à faire bouger les lignes dans ce pays », a réagi Me Guy Olivier Moteng, un des avocats des victimes, rapporte Jeune Afrique. La défense, elle, a aussitôt annoncé qu’elle va faire appel de sa condamnation, au motif de l’absence d’une « expertise qualifiée et compétente » sur laquelle devait s’appuyer la justice.
Les faits remontent au 21 octobre 2016. Face à un surplus de passagers dû à l’effondrement de la chaussée sur la Nationale N°3 reliant Douala et Yaoundé, les voyageurs se sont vu obligés de se rabattre sur le train. La Camrail, filiale de Bolloré Africa Logistics, seul moyen de transport facile d’accès pour le voyageur moyen, n’a pas échappé à surcharge de ses engins. Le train a perdu son système de freinage au niveau d’Eséka. Le bilan officiel fait état de 79 personnes décédées.

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