Quarante-quatre ans après sa première participation en CAN, le Burkina Faso aspire enfin à soulever le trophée. A cette 12ème participation à la fête du football africain, les coéquipiers de Charles Kaboré se sentent un peu plus proches du but. Avec des atouts tels le doyen Charles Kaboré qui a fêté ses cent sélections en mars dernier, ou encore Bertrand Traoré. Les éléments de Kamou Malo affrontent le Cameroun en ouverture et ce match pourrait donner à voir les réelles ambitions des Ouest-africains.
Mais les Etalons ont longtemps fait de la participation à la Coubertin. Pour leur entrée en compétition en 1978 au Ghana, les Burkinabè avaient été cueillis à froid en enregistrant trois défaites en trois sorties. Tuant toute l’euphorie qui habitait les Voltaïques qui ont par la suite manqué les trois éditions suivantes. C’est en 1996 que le Burkina Faso retrouve la cour des grands. Les Etalons subissent le même sort en Afrique du Sud, mais se réveillent deux ans après à domicile. Le pays organisateur, poussé par un public enthousiaste, atteind la demi-finale. Un bon élan pris pour forcer une place parmi les aspirants au titre final. Et en 2013, conduits par Paul Put, les Etalons parviennent en finale, mais sont vite désillusionnés par des Super Eagles plus réalistes, qui s’imposent sur la plus petite des marques. C’est la génération des Jonathan Pitroipa (meilleur joueur du tournoi) et des Aristide Bancé. C’est le meilleur classement du Burkina Faso en CAN et même en matière de football. Pour le reste, le Burkina a atteint le même niveau de compétition aux Jeux africains 2015, avec presque les mêmes éléments car une bonne partie de l’effectif de 2013 était constituée de jeunes joueurs évoluant dans le championnat local. En 2017, les Etalons terminent 3ème.