Cameroun-BAD : Intégration régionale : facteur de prospérité économique

Selon des données officielles, les projections de croissance pour l’Afrique centrale sont de 3,6 % en 2019, et 3,5 % en 2020. Cette embellie par rapport à 2017 et 2018, années au cours desquelles on enregistrait respectivement 1,1 % et 2,2 %, résulterait selon les spécialistes, du « rebond des prix des matières premières telles que le pétrole, la poursuite des réformes structurelles et la croissance économique internationale ». Cependant, tout ceci pourrait être compromis si l’on ne tient pas compte des facteurs tels que la situation sécuritaire, un possible retournement de conjoncture avec une baisse des cours des prix du pétrole, etc.

Ainsi, dans son dernier rapport sur les perspectives économiques 2019 en Afrique centrale, la Banque Africaine de Développement (BAD), souligne qu’une « intégration régionale effective en Afrique centrale permettrait de stimuler l’essor des marchés nationaux, d’accroître les flux commerciaux et d’investissement ». D’après cette institution, si cette l’intégration atteint un meilleur niveau, ceci permettra « d’atténuer les déficiences institutionnelles et infrastructurelles et d’impulser une transformation structurelle en tant que changements fondamentaux qui favorisent un développement équitable et durable, ce qui permettrait de réduire les facteurs de fragilité ». La BAD propose à cet effet cinq piliers principaux : « le développement du capital humain, la valorisation des infrastructures, l’amélioration du potentiel commercial, la promotion d’un climat d’investissement propice au développement du secteur privé et la mise en place d’un marché commun ».

Ces solutions résultent en effet du constat selon lequel, malgré l’existence des textes législatifs, les différents traités et instances créés pour encadrer l’intégration, des difficultés subsistent. En l’occurrence la faible diversification des économies. Or estiment le rapport de la BAD, « l’intégration régionale ouvre la voie à une transformation structurelle qui devrait entraîner à son tour une réduction des facteurs de fragilité dans la région ».

Recommandations

A cet égard, la BAD recommande « d’accélérer la diversification économique, pour réduire la fragilité induite par les chocs exogènes ; développer le système financier pour promouvoir la finance inclusive et entrepreneuriat, notamment des jeunes et des femmes, renforcer l’Etat de droit et l’ordre institutionnel dans les Etats en situation de fragilité ; mutualiser les forces entre les Etats dans la formation du capital humain et valoriser leurs avantages ; formuler une stratégie efficace pour une mise en œuvre effective des projets d’intégration régionale et assurer leur suivi et accélérer les conditions de mise en œuvre de la future zone de libre échange ».

Par Junior Matock
Source : Défis actuels

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