L’élection du 7 octobre 2018 a « révélé les fruits de notre respectable labeur au travers de l’enthousiasme dans la participation. Mais elle a aussi révélé dans toute sa splendeur, la force de l’expérience de la fraude », fait farouchement savoir le candidat du parti Univers Cabral Libii. Après le Mouvement de la Renaissance du Cameroun, c’est au tour du candidat du parti Univers d’accuser le candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) de fraude.
Selon le promoteur du mouvement de onze millions de citoyens, le scrutin du 7 octobre dernier a été «scandaleusement émaillé de graves irrégularités » entretenues par le parti de la flamme. Tout d’abord, le vote de plusieurs électeurs dont un policier dans le centre de Yaoundé 4 alors que leurs noms ne figuraient pas dans la liste des votants, les votes multiples dans plusieurs localités et le bourrage des urnes. Le candidat dénonce également l’absence de ses bulletins de vote dans le Mayo Kani
et le Moungo, ainsi que le refus d’accès aux bureaux de vote de ses représentants dans les zones rurales et dans plusieurs pays tels que la Suisse, la France et l’Algérie. « Dans la région de l’Ouest, nos représentants ont été menacés parfois brutalisés physiquement. Dans certaines localités, la loi de la corruption entretenue par certains de nos concurrents a préjudicié la sincérité du vote », déplore le candidat. Toutefois, le candidat du parti Univers rassure ses militants qu’il continue de collecter les preuves de cette « ridicule tricherie des spoliateurs de notre Etat ». « Cet appareillage frauduleux a montré ses limites. Les informations qui nous parviennent et les procès verbaux qui nous remontent, l’attestent », précise-t-il. Et, le plus jeune candidat à l’élection présidentielle dit ne pas rester les bras croisés si sa victoire était établie au terme de son opération de vérification. « Si notre victoire est établie, je ne laisserai en aucun cas celle-ci être volée
par quiconque », martèle-t-il avec fermeté avant d’appeler les Camerounais à une forte mobilisation dans l’attente d’une proposition de démarche d’action. « J’exhorte néanmoins l’entourage présidentiel et d’autres sangsues de la patrie tapies dans les cercles du pouvoir , qui vivent de la misère du peuple et qui n’hésitent pas éhontément à appeler à la solidarité de celui-ci lorsqu’ils sentent leur mangeoire menacée, à garder à l’esprit que le Cameroun n’est pas une propriété privée, mais un héritage commun au peuple camerounais », conclu Cabral Libii.
Quoiqu’il en soit, Cabral Libii reconnait que ces irrégularités observées durant le scrutin présidentiel auraient pu être évitables si l’opposition avait coalisé. « Nos appels à la mutualisation pour la constitution d’un socle commun de contrôle du vote nous aurait sans doute épargné des regrettables effets de la force de l’expérience de la fraude », mentionne le juriste.