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Budget 2025 : 84,38 milliards de FCFA sur la table du Conseil des ministres de l’UEAC

La 42ème session budgétaire se concentre sur l’avant-projet de budget 2025 de la CEMAC, avec une réduction de 6,85 % par rapport à l’année précédente. La rencontre se déroule sous le thème : « vers la mise en œuvre du budget programme pour promouvoir la bonne gouvernance communautaire ».

La 42ème session des assises budgétaires de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) qui s’est déroulée à Bangui, en République centrafricaine, les 7 et 8 octobre 2024 s’est concentrée principalement sur l’examen de l’avant-projet de budget de la Cemac pour l’exercice 2025. Le budget de l’année 2025 du Conseil des ministres de l’UEAC, est fixé à 84,38 milliards de FCFA, en baisse de 6,85 % par rapport à 2024. Cette réduction du budget s’inscrit dans le cadre des orientations fixées par la lettre de cadrage du président de la Commission de la CEMAC, datée du 11 juin 2024, qui préconise le maintien des dotations, à l’exception des dépenses liées au personnel. Le vice-président de la Commission, Charles Assamba Ongodo, a souligné que cette mesure reflète la volonté de stabiliser les ressources tout en répondant aux besoins d’augmentation des effectifs à la suite d’un audit.

LA CEMAC FACE AUX DÉFIS DE SON FINANCEMENT

La rencontre de la capitale centrafricaine était présidée par Edwige Opportune Pouninguinza Nguelebe, directrice de Cabinet et représentante du ministre centrafricain de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Pr. Richard Filakota, cette rencontre réunit les ministres en charge de l’Économie et des Finances des six États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad, et la République centrafricaine. Edwige Opportune Pouninguinza Nguelebe, représentante du président du Conseil des ministres de l’Ueac, a, quant à elle, mis en lumière les défis de financement auxquels fait face la Communauté, notamment en raison du faible recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). Elle a exhorté la Commission et les États membres à appliquer rigoureusement le mécanisme de collecte de cette taxe, essentiel au financement de la CEMAC.

Outre l’adoption du budget, les travaux de cette session budgétaire ont abordé des dossiers cruciaux pour l’avenir de la Communauté. Parmi les thèmes à l’ordre du jour, on retrouve l’évaluation des performances économiques passées, la définition des orientations futures en matière de gouvernance financière, le suivi des réformes structurelles, ainsi que le développement des infrastructures et des services publics, avec un accent particulier sur les secteurs de l’énergie, des transports et des télécommunications. En ce qui concerne la performance économique de la sous-région, la Banque mondiale indiquait en juin dernier que la croissance dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale n’a pas été suffisante en 2023 pour réduire substantiellement la pauvreté. L’institution de Bretton woods poursuit en indiquant que « l’inflation dans les pays de la CEMAC était en hausse depuis la fin de l’année 2021 mais a commencé à diminuer au second semestre de 2023. En moyenne, les prix à la consommation ont diminué de 6,3 pour cent en décembre 2022 à 4,8 pour cent en septembre 2023, dans un contexte de politique monétaire plus stricte adoptée par la banque centrale régionale (BEAC) et de baisse des prix de la plupart des matières premières ». Les dépenses publiques ont augmenté dans la plupart des pays de la CEMAC, réduisant l’espace budgétaire et posant des défis pour contenir la dette publique.

ACCROITRE LES ÉCHANGES COMMERCIAUX EN AFRIQUE

La promotion du secteur privé et de l’investissement, l’amélioration du climat des affaires et la facilitation des échanges commerciaux figuraient également parmi les priorités de cette session. Si Les échanges commerciaux intra-africains ont enregistré une croissance de 7,2% en 2023 pour atteindre 192 milliards de dollars, selon un rapport présenté officiellement le mercredi 12 juin 2024 par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’on note un faible flux commercial en Afrique centrale avec un taux de 6,6% contre 41,4%, pour l’Afrique australe qui reste le principal moteur des échanges commerciaux entre les pays africains ; 25,7% pour l’Afrique de l’Ouest, 14,1% pour l’Afrique de l’Est et 12,4% pour l’Afrique du Nord.

Les discussions incluront également le renforcement de la coopération régionale, notamment en matière de sécurité, de gestion des ressources naturelles et de lutte contre l’insécurité. En marge de la session, Pouninguinza Nguelebe a salué les efforts de la Commission CEMAC ainsi que des dirigeants de l’École inter-États des douanes et de la Carte Rose pour leur diligence dans le processus de réintégration à Bangui. La participation des hauts responsables des organes, institutions spécialisées et agences d’exécution de la Communauté a renforcé l’importance de cet événement. Le rapport final de cette session sera soumis à l’approbation lors de la 42e session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC, prévue pour le 11 octobre 2024, également à Bangui.

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