L’étude a récemment été présentée par la Plateforme nationale de l’interface science-politique sur la biodiversité et les sciences écosystémiques.
Au Cameroun, les activités menées dans le cadre de l’agriculture industrielle et les infrastructures affectent environ 10% des espèces végétales et 815 espèces sauvages sont menacées d’extinction. De même, 50% d’espèces végétales des écosystèmes montagneux et forestiers et 30% dans la zone côtière et maritime sont en voie de disparition.
C’est ce qui ressort de l’étude récemment publiée par la Plateforme nationale de l’interface science-politique sur la biodiversité et les sciences économiques. Comme infrastructures, l’étude indexe entre autres les ouvrages de production de l’énergie hydroélectrique, les grandes centrales photovoltaïques, les lignes de transport électrique haute tension et les infrastructures de transport intégrant les routes et autoroutes, outre les voies ferrées et les aéroports.
Au-delà de l’utilisation de la nature par les sociétés humaines, l’érosion de la biodiversité imputable aux activités humaines, est largement provoquée par la destruction et la transformation des habitats et des milieux naturels, notamment le déboisement ou l’exploitation forestière, les défrichements agricoles et déforestation en particulier dans les régions tropicales.
L’étude note également la conversion d’espaces forestiers en espaces agricoles, agroindustriels et pastoraux, la dégradation des biotopes et des milieux naturels (assèchement des cours d’eau, des marais et des zones humides, pollutions diverses, eutrophisation) et l’intensification de l’agriculture et pollution des sols outre l’urbanisation et extension des surfaces bâties.
Selon les données de Global Forest Watch publiées en avril 2021, le département de l’Océan a dans la région du Sud Cameroun a perdu de 2002 à 2020, 184 000 hectares de forêt primaire humide. Ce qui représente 64% de sa perte totale de couverture forestière au cours de la même période.
Jean Daniel Obama