L’opération de sauvetage de la National Financial Credit Bank SA (NFC Bank) entamée en 2012 avec son placement sous administration provisoire, est sur le point de s’achever. Tout comme celle de Union Bank of Cameroon (UBC) dont le plan de restructuration a été acté en 2021 avec l’entrée de l’Etat du Cameroun dans le capital. Au ministère des Finances, on parle même d’un taux de réalisation de 90%. Cependant, le bouclage définitif de ces deux opérations ne devrait intervenir qu’au-delà de 2025. C’est du moins à cette période que l’Etat du Cameroun et les principaux actionnaires de ces banques, espèrent achever le processus de recapitalisation qui, d’après Moh Sylvester Tangongho, directeur général du Trésor, de la Coopération financière et Monétaire au ministère des Finances, a d’ores et déjà été entamé. «De manière globale, le processus de restructuration des deux banques est achevé à 90%. L’Etat a pris des participations aussi bien chez NFCBank que chez UBC. Les premières tranches de recapitalisation ont d’ores et déjà été versées. La recapitalisation des banques est bien entamée (une première tranche a d’ores et déjà été versée) et devrait s’achever au plus tard l’année prochaine, conformément aux dispositions règlementaires, qui accordent trois ans maximum aux actionnaires pour libérer entièrement leurs quotes-parts», a confié le directeur du Trésor à Défis Actuels
Après la recapitalisation, la restructuration va se poursuivre avec la constitution d’un nouvel actionnariat. D’après Moh Sylvester Tangongho, ce dernier sera calqué sur celui que le gouvernement essaie de mettre en place à la Commercial Bank Cameroon (CBC). Concrètement, l’Etat du Cameroun qui a supporté le coût de la restructuration de ces deux banques en déboursant 40 milliards de FCFA, va céder ses parts à un repreneur stratégique. «Par la suite, il est prévu, pour chaque banque, sous le modèle de la Commercial Bank-Cameroun (CBC), l’élaboration d’un contrat d’objectifs et de performance, afin de remettre les banques sur la voie de la rentabilité. L’Etat n’ayant pas vocation à rester actionnaire majoritaire des deux banques à long terme, il envisage céder à moyen terme une partie des actions à des investisseurs de référence», souligne Moh Sylvester. Ces projections sont conformes aux recommandations formulées par le Fonds monétaire international (FMI) il y a deux ans. L’institution de Bretton Woods qui mène avec le Cameroun, un programme économique et financier caractérisé par l’octroi de prêts de type concessionnels, conditionnés par l’amélioration de la gestion des finances publiques a recommandé à son partenaire de «Signer des contrats de performance avec chacune des deux banques, comprenant un cadre de gouvernance aligné sur les meilleures pratiques et une stratégie pour l’État de vendre ses actions ».