Que peut-on retenir à l’issue de cette cinquième revue que vous venez d’achever au Cameroun ?
Cette mission rentre dans le cadre de la cinquième revue du programme avec le Fonds Monétaire International. Nous avions des critères quantitatifs et la date de réalisation de ces critères était juin 2019. Sur ce plan, pour ce qui est des critères des performances, le Cameroun a atteint tous les objectifs que nous nous étions fixés. Maintenant, il y a quelques délais sur le plan des réformes structurelles, c’est compréhensible. Nous continuons à voir comment nous pouvons atteindre ces objectifs de réformes structurelles le plus vite possible.
Quelle sera la prochaine étape une fois que ce programme avec le Cameroun sera arrivé à son terme ?
Le programme avec le Cameroun arrive à échéance en juin 2020, il reviendra au Cameroun de décider s’il veut continuer ou pas avec le FMI. Nous sommes en discussion, mais ce qui est sûr c’est que nous sommes entendu sur beaucoup d’objectifs déjà. Le prochain décaissement sera d’environ 55 millions de dollars. Je tiens à souligner l’effort du Cameroun est à inscrire dans le cadre d’un effort collectif où les différents partenaires techniques et financiers sont impliqués.
En ce qui concerne les soldes engagés non décaissées, vous attendiez un contrat de performances de la part du Cameroun. Pouvez-vous nous dire plus ?
Sur ce point précis, au-delà des chiffres, je crois qu’il faut vraiment s’attarder sur pourquoi on a ce genre de critère. L’idée sous-tendue est qu’il faut des investissements qui rapportent plus au Cameroun. Il y a également le souci de la diversification des investissements, et d’augmenter les exportations. La préoccupation n’est donc pas celle de la dette, mais la raison pour laquelle on s’endette. La finalité à mon avis, c’est plus de croissance, plus d’emplois mais aussi plus d’exportations. Il est question de voir ensemble comment atteindre ces objectifs stratégiques du pays.