Affaire Gicam-Ecam : les dernières batailles avant l’AG

A la veille de l’assemblée générale extraordinaire prévue le 11 juillet, les parties opposées à la fusion réitèrent leurs positions et  appellent à la mobilisation tandis que l’exécutif affiche concentration.

 La prochaine Assemblée Générale du Gicam s’annonce houleuse. Deux camps opposés à la fusion avec Ecam viennent de faire une dernière sortie à quelques heures de cette grande rencontre. Chacun de son côté tente d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre. D’abord le camp de Jacques Jonathan Nyemb, membre du conseil d’administration du Gicam, ensuite Emmanuel Wafo président de  la Commission de l’Economie et Développement de l’Entreprise.

La première sortie est celle  de Joël SIKAM,  présenté comme le Porte-Parole du Comité du Soutien à la Refondation du Patronat Camerounais, le mouvement que conduit Jacques Jonathan Nyemb.   Après avoir lancé une série d’ateliers débats sur la refondation du patronat camerounais, ce mouvement revient au-devant de la scène. Cette fois, c’est une sorte de profession de foi qui a été lue par Joël Sikam face à la presse à Douala. Un message adressé à la communauté des entrepreneurs du Cameroun et de la diaspora et aux adhérents du Gicam. « A travers notre Comité de soutien, nous sensibiliserons et rassemblerons l’ensemble des adhérents du GICAM ainsi que tous les autres dirigeants d’entreprises camerounais désireux de s’engager dans cette indispensable démarche de Refondation. C’est à partir de la base, en mobilisant les intelligences et à travers des réflexions ouvertes que nous refonderons notre Patronat. Nous sommes convaincus que cette démarche collective devra d’ailleurs conduire à l’élaboration prochaine d’une liste consensuelle de candidats, capable de mener à bien durant un mandat unique le chantier indispensable de la refondation de notre maison commune », a-t-il déclaré.

 Emmanuel Wafo, égal à lui-même

Très présent sur la scène publique depuis le début de cette affaire, Emmanuel Wafo a effectué une nouvelle sortie publique le 06 juillet dernier.  Face à la presse à Douala,  leprésident de la Commission Economie et Développement de l’Entreprise  réitère son opposition au traité de fusion entre le Gicam et Ecam. Malgré l’échec de  sa démarche auprès des autorités judiciaires pour annuler le processus de fusion, l’homme ne recule pas  d’une semelle. Cette fois, il présente de nouveaux arguments pour faire valoir sa position. « La réception enfin des éléments du dossier de fusion nous a permis de découvrir d’autres incongruités qui renforcent mon opinion sur les raisons inavouées de cette fusion », déclare-t-il avant de dévoiler point par point ce qu’il considère comme irrégularités.  Il annonce une action au cours de l’AG  et même au-delà. « Notre opposition à cette fusion, ne vise ni plus ni moins qu’à défendre le respect de l’éthique et des règles de gouvernance du GICAM : le projet de fusion qui est soumis à la validation de l’AGE du gicam le 11 juillet ambitionne d’acter définitivement la dissolution du gicam pour créer un autre mouvement dont personne ne maîtrise les contours à ce jour. Je voudrais vous assurer de ce que notre action ne s’arrêtera pas à l’AGE de mardi prochain. Quelle qu’en soit l’issue, nous allons continuer le combat ».

Du côté de l’exécutif  du Gicam, l’on affiche la sérénité. Le groupement fait depuis quelques jours, la promotion de la fusion sur facebook à travers des visuels explicatifs. La  dernière prise de parole de Célestin Tawamba sur la question remonte à mi-juin. Il annonçait alors la saisie de la justice par certains chefs d’entreprises  dont Emmanuel Wafo, sans le citer, pour annuler le traité de fusion. Dans cette correspondance adressée aux membres du Gicam, l’actuel président du Gicam indiquait que seuls les adhérents pourront trancher. « Le processus se poursuit sereinement, et la prochaine étape fixée au 11 juillet prochain, vous permettra à vous, seul(e) adhérent(e) de prononcer la décision ultime sur l’avenir de ce Traité de fusion Gicam-Ecam », avait écrit Célestin Tawamba.

Le 08 juillet dernier, le Gicam a adressé un message à tous ses adhérents pour leur demander de dire Oui à la fusion. Ce message parle plutôt de « fusion constitution » et non plus de « fusion création. Une forme qui est à l’origine de la controverse. Car, la fusion création telle que prévue dans le traité de fusion donnerait naissance à une nouvelle entité et pourrait permettre à l’actuel président de prendre la tête de ladite entité. Ce qui lui permettra de continuer à diriger le patronat tandis qu’il est à son dernier mandat selon les textes actuels du Gicam.

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