L'Acfac veut sauver la Can camerounaise

« Le Bureau exécutif de l’Acfac a décidé à l’unanimité des membres présents et représentés, de confirmer l’appel déposé au Tribunal arbitral du sport le 07 décembre 2018 en contestation des décisions du Comité exécutif de la Caf du 20 juillet 2017 ».L’annonce a été faite ce 27 décembre par l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac) dont le bureau exécutif, élargi à certains membres influents, s’est réuni pour statuer sur le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 au Cameroun par la Caf. Décision prise le 30 novembre dernier à Accra. Après avoir constaté le retard du Cameroun dans les travaux d’infrastructures de cette compétition prévue entre mi-juin et mi-juillet 2019.

La décision prise par l’Acfac conteste le changement unilatéral du cahier de charge de la Can 2019 en juillet 2017 par la Caf. Ce qui faisait passer le nombre de participants de 16 à 24 pays, et le nombre de stades de compétition de 4 à 6, avec effet immédiat. Un changement jadis imposé au Cameroun par la Caf. Le pays de Samuel Eto’o ayant consenti à s’arrimer, sur la base des projets infrastructurels prévus dans son plan d’investissement, a cru pouvoir tenir le pari de l’organisation dans ces nouvelles conditions. Mais à sa surprise, la Caf n’a pas attendu le délai requis, pour « constater » le retard du pays hôte. « Nous ne voulons plus agir en urgences ; désormais, nous voulons être préventifs», a expliqué Constant Omari, vice-président de la Caf sur Rfi.

Le gouvernement compte-t-il sur Abdouraman ?

le jokker du gouvernement?

Si le gouvernement camerounais et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) se sont contentés de continuer à accepter les faits accomplis, se consolant avec la promesse de reprendre la Can 2021 initialement attribuée à la Côte d’ivoire que la Caf pré(voit) déjà aussi en retard, l’Acfac rame désormais à contre-courant. Les clubs amateurs du Cameroun ont saisi le Tribunal arbitral du sport pour contester la décision d’Ahmad Ahmad. « Cette initiative vise uniquement à permettre au Cameroun de récupérer l’organisation de la Can 2019 et en cas de besoin, un calendrier exceptionnellement aménagé, dans la mesure où pendant deux ans, la Caf a empêché à la Fécafoot de fonctionner normalement en maintenant à sa tête un exécutif sans mandat, avant de modifier de manière arbitraire et unilatérale le nombre d’équipes participantes à la Can 2019 avec toutes les conséquences engendrées sur les plan infrastructurel et organisationnel », se justifie l’Acfac. Déniant ainsi à l’exécutif de Tombi à Roko le pouvoir d’attaquer cette décision en son temps. Aussi, l’Acfac voit d’un mauvais œil la saisine du Tas par la Côte d’ivoire pour sauver sa Can. Avec une possibilité de réussir là où le Cameroun n’a pas essayé en 2017.

Le gouvernement n’a pas réagi à cette démarche de l’Acfac qui le contrarie. Mais une source crédible avait déjà signalé début décembre, des rapprochements entre Abdouraman Hamadou, le président d’Etoile filante de Garoua et cheville ouvrière des procès de l’Acfac contre les différents exécutifs de la Fécafoot devant le Tas. « Il a été contacté afin qu’il puisse aider le gouvernement à attaquer sans donner l’impression à la Caf que c’est le gouvernement qui agit », avait soufflé cette source généralement bien introduite dans les milieux sportifs. Saisi sur le sujet, Abdouraman Hamadou n’a pas jusqu’ici daigné réagir. Toujours est-il que l’homme avait déjà engagé une telle initiative en juillet 2017, avant de se calmer. Paul Biya à qui le gouvernement a fait mentir au peuple camerounais en continuant à se dire prêt sans l’être, aimerait tenir le pari de l’organisation de cette Can pour sauver la face. Le gouvernement l’ayant trahi, pour venir avouer son retard réel sur le terrain. Dans un pugilat verbal où chaque ministre rejetait les torts sur les autres.

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