Face à la recrudescence des accidents de la route, le ministre des Transports (Mint) vient de prendre de nouvelles mesures anticipatives. Les opérateurs du secteur des transports en commun sont désormais tenus : « l’installation d’un système de gestion et de suivi centralisés du transport interurbain dans tous les véhicules effectuant le transport des produits divers ou dangereux , notamment les produits de carrière, les grumes, les hydrocarbures, et tout autre produit ». En clair, il s’agit d’un système de géolocalisation contrôlable par l’administration publique. « Les propriétaires de véhicules déjà équipés d’un système similaire devront se rapprocher de la direction des transports routiers pour vérification de la compatibilité et interconnexion avec le système agréé par le ministère des Transport», prévoit-il. En fixant le délai au 31 décembre 2024. Passé ce délai, « seuls ceux équipés dudit système seront autorisés à circuler», prévient le ministre Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe.
Par ailleurs le Mint prévoit un dispositif plus préventif et qui n’est pas contraignant au quotidien. Il s’agit de « la mise en place d’un mécanisme périodique efficace à l’endroit des conducteurs qui garantit un temps de repos, un recyclage en conduite défensive ainsi qu’un bilan médical d’aptitude à la conduite, sous l’encadrement des services techniques compétents» du ministère en charge des transports.
Cette mesure survient quelques jours après l’accident du quartier Mimboman à Yaoundé, qui a impliqué un camion transportant un conteneur. Lequel s’est renversé sur deux véhicules de petit calibre. Plusieurs autres camions et bus de transport en commun ont été impliqués dans des accidents non plus seulement sur le Triangle de la mort (axes Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam et Bafoussam-Yaoundé), mais sur plusieurs axes routiers de la République comme à Kombé sur l’axe Yaoundé-Ebolowa. Si les enquêtes prescrites par le ministère des Transports à chaque fois pointent très souvent le défaut technique des véhicules ou l’erreur humaine. D’où cette autre paquet de mesures envisagées par le patron des transports au Cameroun. L’Etat, lui, reste attendu pour la qualité des infrastructures de plus en plus décriée tant elles présentent un état de dégradation très avancé pour beaucoup de routes nationales, pour ne prendre que celles-là.