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Transit: l’efficacité du PAD saluée par l’observatoire des pratiques anormales

 Les bons points de cette autorité portuaire sont cités dans le rapport 2024 de l’observatoire des pratiques anormales sur les corridors d’Afrique Centrale élaboré à l’issue d’une enquête de l’Institut sous-régional de statistique et d’économie appliquée.

 Le Port Autonome de Douala (PAD) a reçu une mention honorable pour des améliorations significatives dans les procédures de manutention des marchandises ainsi que les délais de traitement et de transit des camions vers les pays enclavés comme le Tchad et la RCA. C’est ce qui ressort du rapport 2024 de l’Observatoire des pratiques anormales sur les corridors d’Afrique Centrale (OPA-AC). Un document obtenu au terme d’une enquête réalisée par l’Institut sous-régional de statistique et d’économie appliquée (ISSEA).

 L’étude commandée par la Cemac a établi que le délai de transit global, auparavant de 14 jours, a été réduit à environ 8 à 9 jours. Le Port Autonome de Douala a également reçu des commentaires positifs venant des usagers, notamment des commissionnaires en douane, sur les améliorations apportées à ses opérations principales. De même, d’’autres parties prenantes ont exprimé leur satisfaction dans le cadre de cette enquête. Ce qui place le port de Douala comme un acteur favorisant la transparence, la sécurité et le commerce régional, stimulant ainsi le développement économique, commente Charles Moukoko Njoh, Directeur Général Adjoint du PAD.

Pour arriver aux résultats présentés à la presse à Douala, l’enquête a analysé le processus de dédouanement à l’intérieur du port, notamment le rôle des commissionnaires en douane agréés, les opérations de transport routier, à l’instar de l’installation de GPS. Ce qui a permis à terme d’évaluer l’impact des pratiques anormales sur la fluidité du transit et la compétitivité des corridors Douala-N’Djamena, Douala-Bangui et Yaoundé-Libreville et de formuler des recommandations concrètes pour continuer d’améliorer la transparence, l’efficacité et la performance des opérations portuaires.

Cependant, quelques défis ont été identifiés dans l’enceinte portuaire. Les retards liés aux balises de localisation GPS qui servent à sécuriser les marchandises en transit et à prévenir les détournements.  Le rapport relève aussi l’Insuffisance du stock de GPS, entraînant des retards inutiles pour les camions, des lacunes en matière de numérisation notamment pour la lettre de voiture internationale et le titre de transit.

Réactions

 Prof Robert NGONTHE, coordonnateur du projet

 « On a trouvé que le temps global de transit est passé de 14 à 9 jours »

 « L’Observatoire des pratiques anormales sur les principaux corridors d’Afrique centrale, initialement axé sur le transit par corridor (c’est-à-dire de Yassa à Bangui ou N’Djamena), a désormais ajouté un nouveau volet au port de Douala. Il s’agissait d’analyser ce qui se passe à l’intérieur du port, à la fois dans le processus de dédouanement effectué par les courtiers en douane agréés, et dans le mouvement des camions qui entrent pour charger les marchandises et installer des traceurs GPS. Voilà le travail qui a été fait. Dans un premier temps, on a trouvé que le temps global de transit, qui était jadis de 14 jours, a été réduit à 8 jours.8 jours et demi, on peut dire entre 8 et 9 jours.  Ensuite, il y a eu une appréciation de la direction générale du port autonome qui, dans ses propres activités qui lui reviennent, ces activités ont été appréciées par l’ensemble des usagers, principalement des commissionnaires en douane agréée. Il y a aussi eu l’appréciation des autres acteurs. »

Joseph NGUENE NTEPPE, chef de la division de la coopération PAD

 «  Nous allons encore nous améliorer »

« Comme vous le savez, un corridor logistique commence par le port. Le corridor ne se limite pas sur la route ou le rail. Le point de départ, c’est le port qui est le principal segment logistique de rupture des charges avant que la marchandise ne prenne la route. C’est pour cela que l’étude commence par le port. Et les résultats qui nous sont présentés aujourd’hui donnent une mention honorable au port de Douala, laissant donc apparaître une forte amélioration de la qualité des procédures de passage portuaires des marchandises, la qualité des procédures de traitement des camions qui chargent au port de Douala pour aller livrer les marchandises dans les pays de l’hinterland. Nous avons noté que le délai de transit des camions devant livrer les marchandises à l’hinterland dans les pays voisins que sont le Tchad et la RCA se sont beaucoup améliorés. Il y a quelques écueils qui ont été relevés liés notamment aux procédures de pose des balises GPS qui ont pour vocation de sécuriser les marchandises en transit pour qu’elles ne soient pas déversées sur le territoire national. Donc il faudrait améliorer le délai de pose de ces GPS, il faudrait compléter les stocks de GPS pour garantir leur disponibilité tout le temps de manière à ce que les camions ne puissent attendre trop longtemps pour qu’ils prennent le corridor. Nous avons noté aussi qu’au niveau de la dématérialisation des procédures, il y a des améliorations à faire. Mais de manière générale, c’est mention honorable pour les procédures de passage portuaires au port de Douala. »

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