C’est un fait. Le limogeage de Clarence Seedorf aura un coût. Et c’est la partie camerounaise qui devra payer la facture. En mettant fin au contrat du désormais ex-sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun et de son adjoint, son compatriote Patrick Kluivert, la Fédération camerounaise de football s’expose à de lourdes conséquences puisque, selon certaines indiscrétions, la rupture de contrat s’est faite de manière « unilatérale et sans préavis ». Il faudrait donc songer à dédommager le duo entraîneurs néerlandais pour les trois années de contrat restant. Autant dire que l’addition s’annonce salée puisque les anciens joueurs vedettes des Oranje pointent 60 millions de francs CFA par mois. Multipliez ce montant mensuel par 12 mois, puis multipliez le résultat par trois ans. La calculette pourrait tomber en panne au moment d’afficher le montant final des indemnités de licenciement à payer. Même si, certaines sources à la Fécafoot soutiennent que l’enveloppe pourrait être de très loin inférieure aux prévisions.
« Il existe une clause résolutoire dans le contrat qui liait Seedorf au Cameroun. Or, le contrat étant frappé par le saut de la confidentialité, nous ne pouvons pas publier les termes de cette clause résolutoire. Seedorf et son adjoint devront certes toucher des indemnités, mais suivant les termes de cette clause, il est possible que le Cameroun ne paie une aussi forte somme telle que certains peuvent le penser », rassure un employé du service juridique de la Fédération camerounaise de football. « Le président de la Fécafoot, après consultation du Comité exécutif et du ministre des Sports s’est rassuré que la décision de limoger ce duo d’entraîneurs n’implique pas de graves conséquences économiques », poursuit-il. Actuellement en Egypte où il va prendre part à l’Assemblée générale de la Confédération africaine de Football (CAF) ce jeudi, puis à la finale de la CAN le lendemain, le président de la Fécafoot, Seidou Mbombo Njoya devrait donner plus de clarifications sur la question dans les jours qui viennent, apprend-on.
Par Jean Luc Fassi