Après avoir retiré au Cameroun l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019, Ahmad Ahmad s’est aussitôt retourné vers Paul Biya pour lui proposer un deal : celui d’abriter l’édition 2021, jadis attribuée à la Côte d’ivoire. Se proposant d’accompagner le Cameroun dans ce nouvel engagement auquel il le convie : «la Caf sera à vos côtés, et ne ménagera aucun effort pour vous accompagner dans cette historique et noble mission ». Sans se soucier de l’organisateur traditionnel qui ne s’est pas encore désisté et qui ne fait pas encore l’objet de menaces de la part du propriétaire du spectacle footballistique qu’offre la Can.
Ainsi, dans le courrier qu’il adresse au président de la République du Cameroun, le président de la Caf ne fait pas que l’informer de la décision prise par le Comité exécutif extraordinaire, mais il essaie de compatir à la douleur de celui qu’il est venu rassurer de ce qu’il n’ya pas de plan B pour l’organisateur de la CAN 2019. « Je voudrai vous rassurer que, compte tenu des efforts que vous avez déjà accomplis et au vu de votre implication personnelle, que la Caf et son comité exécutif seraient honorés que le Cameroun puisse accepter d’abriter l’édition 2021 de la Coupe d’Afrique des nations ». Expliquant que « cette édition permettrait, j’en suis convaincu, au Cameroun d’achever dans le confort et la sécurité, la totalité des projets prévus pour cette manifestation ».
Un raccourci pour signifier à Paul Biya que le Comité exécutif ne croit plus à son engagement selon lequel « le Cameroun sera prêt le jour dit ». Paul Biya l’avait déclaré en décembre 2016, lors de la réception qu’il a offerte aux Lionnes indomptables, finalistes de la Can féminine organisée à domicile. Pour la Caf donc, le Cameroun ne pourra pas être prêt à date. Et les patrons de l’instance faitière du football africain n’ont pas attendu la fin des travaux annoncée pour décembre 2018, pour se décider.