dimanche, décembre 8, 2024
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Football professionnel : Le temps des comptes

Après six saisons de professionnalisme, le football camerounais n’a pas encore décollé. Pire, il a reculé, tant le pas « décidé » ne rime pas toujours avec un football de qualité. Alors que les joueurs des championnats locaux se font de plus en plus rares dans les fiches de la sélection nationale A à l’heure du professionnalisme, la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (Lfpc) est constamment en guerre. Guerres entre le président Pierre Semengue et les membres que sont les présidents de clubs. Mais aussi, guerre aux seins des clubs entre les présidents et les joueurs. Avec très souvent comme pomme de discorde l’argent.

Et pourtant, la Lfpc est un géant assoiffé et avide d’argent. La Lfpc fonctionne actuellement sur fonds extérieurs : soit 560 millions de l’Etat du Cameroun via le ministère des Sports et de l’Education physique, 350 millions des Services du premier ministre (une prescription du Président de la république) et 410 millions Fcfa de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot). En plus de la quote-part de Mtn, jadis sponsor majeur des championnats professionnels (qui reversait autrefois 610 millions de franc, avant de revoir à la baisse sa cagnotte à 400 millions). Ce qui a toujours fait de Lfpc une institution financièrement gâtée. Au bénéfice des clubs qui percevaient déjà 12 millions pour les clubs d’Elite 1 et 7 millions pour ceux d’Elite 2, pour ce qui est des fonds versés par l’opérateur de téléphonie mobile.

Bamboutos Fc, déjà dans la nasse

Malgré toutes ces contributions, toutes les saisons sont agitées à leur démarrage et à l’intersaison par des mouvements d’humeur des présidents de clubs. Rivalisant très souvent les joueurs dont le malaise est parfois étouffée par le rêve de lendemains meilleurs. Et voilà que le Synafoc a levé le voile sur la réalité. Seulement sept clubs en règle avec les contrats qu’ils se sont librement engagés à signer avec ceux qui font le jeu, base de toutes les convoitises. Il faut rappeler qu’au départ, la subvention des pouvoirs publics était destinée au paiement des salaires des joueurs, dont la base était fixée à 100 000 et 50 000 francs CFA, respectivement pour les joueurs de première et de deuxième division professionnelle. A charge pour chaque club de le reverser, en y majorant selon les différents contrats.

Au moment où l’on engage la septième saison de professionnalisme, ce salaire, non seulement est resté fixé aux montants proposés par les pouvoirs publics comme ajout pour un traitement valorisant du footballeur au pays des Lions indomptables, mais ce salaire n’existe même presque plus. Les preuves de « détournements » des subventions peuvent justifier l’absence de comptes d’exploitations que les clubs refusent de présenter.
La Fécafoot et la Fifa ont les arguments nécessaires pour jouer leur partition dans le développement d’un football sain, où règne l’éthique. Quoi qu’il en soit, Bamboutos Fc de Mbouda qui, pendant plusieurs saisons, a battu le record d’instabilité sur le banc de touche, en sait quelque chose. Le club des Monts Bamboutos paie de sa rétrogradation en D2 son insolvabilité envers un de ses entraîneurs

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