Yaoundé-Poste centrale : la police encourage les agressions.

Poste centrale de Yaoundé vue de haut

Les enfants de la rue agressent les usagers de la ville de Yaoundé jour et nuit au vu de tous et en présence des agents de police. Une situation qui devient de plus en plus récurrente au centre-ville de la capitale.

Poste centrale, il est 18 h, un usager voit son sac arraché juste au niveau de la Cathédrale notre Dame de Victoire. A moins de 100 m de là, deux policiers regardent la scène et ne bougent même pas le doigt pour interpeller l’enfant. L’usager qui est une dame se rapproche du petit en le menaçant, mais celui-ci brandit un couteau. Personne pour défendre la dame. « Il faut laisser et partir. La police ne fera rien. C’est une habitude », déclare une dame qui passait par là. Plus bas au niveau du supermarché Casino, juste sur l’axe longeant le mur du supermarché jusqu’au kiosque de journaux, deux jeunes garçons d’à peine 15 ans arrachent le téléphone d’un chauffeur de taxi. Devant eux, un policier assure la circulation et un autre qui assis sur le capot de sa voiture menace simplement du doigt les agresseurs, sans pour autant se lever. Ce genre de scène est monnaie courante au niveau de la poste centrale de Yaoundé.

La situation

En fait, malgré la présence permanente de quelques policiers au niveau du carrefour de la poste centrale, à la montée cathédrale et au niveau de l’avenue Kennedy, les pickpockets règnent toujours en maître. Les piétons, les automobilistes et les commerçants ambulants sont systématiquement dépouillés par les enfants de la rue qui infestent les rues environnantes. Il faut remarquer la gent féminine est la plus visée par ceux-ci. Là encore, c’est gérable. « Lorsque l’on appelle la police, il faut du temps avant qu’elle n’arrive », explique un jeune marchand de chaussures.

En effet, on leur arrache leurs sacs à main même en pleine journée, devant des passants qui ne lèvent pas le petit doigt. Pourtant, les policiers réclament chaque jour plus de moyens pour travailler. On ne peut compter le nombre d’agressions dans les quartiers. Personne n’est à l’abri, même en présence de la police ou des militaires dans les rues.

La police

Selon les agents de police rencontrés au niveau du rond-point poste centrale, gérer la circulation des usagers, les enfants de la rue au même moment reste un véritable problème. « Les patrouilles font ce qu’elles peuvent, mais elles ne sont pas assez nombreuses ». Bien que bien organisés, ils ne parviennent pas à pourchasser des enfants qui prennent la fuite entre les véhicules, dans les rigoles et autres. Une affirmation qui montre à quel point le policier aujourd’hui ne ménage aucun effort pour engager une chasse. Ne sont-ils pas formés pour cela ?

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