Wilpf Cameroon dresse son bilan

La célébration de la Journée internationale de la paix la semaine dernière a été l’occasion pour l’ONG d’évaluer l’impact des actions qu’elle mène avec ses membres du cadre de cette campagne.


La dénomination donne suffisamment froid dans le dos : robots tueurs. Ces machines autonomes, animées par des intelligences artificielles ne sont plus seulement des outils utilisés dans des films de science-fiction, mais une réalité. Une conférence de l’ONU a eu lieu en 2018 pour tirer la sonnette d’alarme. Et contre toute attente, des pays et autres départements de défense persistent à développer ces matériels futuristes et semblent vouloir les envoyer sur le terrain rapidement. Si les Etats-Unis d’Amérique et la Russie sont en tête de la liste des pays favorables au développement de ces « Terminators », le Cameroun lui, devrait pouvoir s’aligner derrière l’ONU pour barrer la voie à l’émergence de ces machines programmées pour… tuer. C’est en tout cas le message que porte la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la liberté (Wilpf Cameroon).

INTERÊTS CROISSANT DES CHERCHEURS

Trois ans après avoir engagé sa « Campagne contre les robots tueurs », cette Organisation Non Gouvernementale (ONG) a réuni avec ses partenaires le 21 septembre dernier à Yaoundé, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la paix, autour d’un atelier d’évaluation de l’impact des actions des membres de ladite campagne. C’est donc, motivés par le souhait de voir être prises des mesures concrètes pour que le gouvernement, les parlementaires, les acteurs de la société civile et les hommes et femmes de médias sont édifiés chaque année sur le problème associé à l’utilisation des armes létales autonomes, afin que plus de voix soient associées à la demande de leur interdiction. « Ces actions ont mis en exergue l’intérêt croissant des chercheurs pour l’intelligence artificielle, et les récentes actions de WILPF Cameroon et ses partenaires ont permis de les aider à comprendre à quel point ces armes pourraient être nuisibles et hypothéquer durablement la paix internationale », indique Sylvie Ndongmo, la représentante régionale de Wilpf Afrique. « Si l’on considère les risques de violence potentiels qui seraient liés à la fabrication, la production et l’utilisation des robots tueurs dans le monde, il est opportun que plus de voix d’élèvent pour soutenir les efforts existants en vue de leur interdiction. Ceci exige de faire circuler l’information, de mener des plaidoyers, de sensibiliser les parties prenantes et le public sur le désastre de ce que pourrait constituer l’utilisation des armes létales autonomes », a-t-elle poursuivi.

L’atelier de Yaoundé avait pour objectif de commémorer la quarantième édition de la Journée internationale de la paix dans un contexte où cette paix est menacée par un développement incontrôlé de la technologie intelligente. Mais spécifiquement, il était question d’analyser la menace que représentent les technologies émergentes sur la paix internationale ; d’évaluer l’impact des actions menées par les membres de la Campagne contre les robots tueurs au Cameroun ; d’élaborer des stratégies nouvelles pour amener le gouvernement camerounais à rejoindre les pays qui veulent une interdiction des Systèmes d’Armes Létales Autonomes (Sala). Les travaux ont à cet effet tourné autour d’exposés et de séries d’échanges sur des thèmes tels que : « Technologies émergentes : une menace à la paix internationale » ; « Robots tueurs : un danger pour l’humanité » ; « stratégies nouvelles pour plus d’impacts de la campagne contre les robots tueurs ».

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