Dans son projet de budget présenté au Parlement la semaine dernière, le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), révèle que le Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) examine actuellement un financement de la Banque européenne d’investissement (BEI) estimé à 150 millions d’euros (98,3 milliards de FCFA). Cette enveloppe est destinée au lancement des travaux du tronçon T3 de la Voie de contournement de Yaoundé, longue de 22,8 km. Cette portion de route reliera le quartier de Nkozoa à l’autoroute Yaoundé-Douala, en passant par Minkoameyos
« Pour ce qui est du tronçon T3 de la Voie de Contournement de Yaoundé, les avancées sont tout aussi significatives : le décret d’indemnisation a été signé par le Premier Ministre, l’Union Européenne a confirmé une subvention de 49 millions d’euros et la Banque Européenne d’Investissement a transmis un projet d’accord de prêt de 150 millions d’euros (98,3 milliards FCFA), actuellement en examen au MINEPAT. », peut-on lire dans le document susmentionné, dans lequel il est par ailleurs indiqué que
Selon les documents budgétaires transmis au Parlement, la validation de ce projet d’accord devrait permettre d’engager les travaux dès l’année prochaine. « Ces avancées permettront d’engager, dès l’année prochaine, les travaux sur le lot N°1 Nkozoa – Nkong (13 km), dans la Commune d’Okola », précise le Minhdu.
Pour obtenir des financements pour l’aménagement des autres tronçons, le Cameroun multiplie les opérations de charme. Du 7 au 15 juin 2025, une délégation conduite par la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, a pris part au 16e Forum international de la construction et de l’investissement des infrastructures à Macao. Ce rendez-vous annuel, organisé par la China International Contractors Association, est une plateforme stratégique pour nouer des partenariats dans les secteurs du transport et du logement.
À Macao, la ministre a notamment rencontré le président de la China Harbour Engineering Company (CHEC), une filiale du groupe chinois CCCC, déjà implanté au Cameroun à travers plusieurs projets d’infrastructure majeurs comme l’autoroute Kribi-Lolabé ou le port en eau profonde de Kribi. La société a exprimé son intérêt pour accompagner le Cameroun dans ses ambitions urbaines, notamment la création d’une nouvelle ville moderne sur l’un des pôles de développement intégrés de la future rocade.
«Le projet va se mettre en place d’ici 2023. Nous sommes en train de remplir les conditionnalités attendues des bailleurs pour démarrer le projet». Ces paroles rassurantes, sont celles de Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu). Le membre du gouvernement s’exprimait ainsi en 2022, au sortir d’un forum sur l’habitat organisé en Pologne.
A l’issue de cet événement qui rassemblait les institutions financières mondiales les plus importantes, le Cameroun a, à en croire le Mindhu, réussi à négocier des promesses de financement d’un montant de 175 milliards de F pour son projet de construction d’une voie de contournement dans la ville de Yaoundé.
Toutefois, malgré les projections optimistes de Célestine Ketcha Courtès qui s’attendait à recevoir l’argent promis par les investisseurs au courant de l’année 2023, afin de démarrer les travaux pendant la même période, les bailleurs de fonds sont, depuis lors, restés muets.
Le projet de voie de contournement de Yaoundé est l’un des plus ambitieux en matière de transport et d’urbanisme dans le pays. Il prévoit la construction d’une autoroute périphérique de 85 kilomètres destinée à désengorger la capitale, aujourd’hui saturée par un trafic de transit dense en provenance des corridors Tchad-RCA. Le coût global du projet s’élève à 1 264 milliards de francs CFA (environ 1,9 milliard d’euros), incluant les indemnisations, les relocalisations et l’aménagement de quatre zones urbaines intégrées.







