Niché sur les hauteurs du quartier Olezoa, le Concord International Hotel, un établissement cinq étoiles d’une valeur de 18 milliards de francs CFA, s’apprête à ouvrir ses portes. Piloté par la Mutuelle des personnels du Trésor (Mutresor), ce projet vise à capter une clientèle internationale et à s’imposer sur un marché hôtelier camerounais en pleine effervescence.
L’inauguration officielle est programmée pour le 30 septembre 2025, comme l’a confirmé un communiqué des services du Premier ministre camerounais.
Le financement de cette infrastructure de luxe repose majoritairement sur les fonds propres de la Mutresor, une mutuelle de fonctionnaires du ministère des Finances forte de 4 000 membres. Un emprunt bancaire, dont le montant n’a pas été divulgué, a complété le montage financier.
« L’investissement totalise 18 milliards FCFA, financés pour l’essentiel par les fonds propres de la mutuelle », a-t-on indiqué au ministère des Finances, cité comme source dans le dossier de projet.
Avec ses 119 chambres et suites, dont deux suites présidentielles, l’établissement se positionne directement sur le segment haut de gamme. La carte des équipements comprend deux restaurants, un spa, une piscine intérieure, un night-club, un casino et même deux étages entièrement dédiés aux conférences et séminaires.
Pour se différencier dans un marché de plus en plus compétitif, le Concord mise sur une expérience culturelle locale. Un partenariat a été noué avec des artisans camerounais qui fourniront sculptures et objets décoratifs pour les espaces communs et les chambres.
L’arrivée du Concord intervient dans un contexte de transformation accélérée du paysage hôtelier yaoundéen. La capitale camerounaise, siège des institutions politiques et de nombreuses réunions internationales, attire des investisseurs de plus en plus ambitieux.
De nouveaux projets, aux budgets conséquents, sont en cours de développement. Parmi eux, le Radisson Serviced Apartment (220 unités) et le Méridien dont l’ouverture est prévue en 2026. Les investissements dans ces nouveaux complexes oscillent entre 50 et 90 milliards FCFA, selon les documents consultés.