SND 30/Financement : comment la facture sera réglée

Ressources budgétaires propres, emprunts, réformes fiscales, appui du secteur privé… l’Etat va recourir à plusieurs leviers pour financer la mise en œuvre de sa stratégie nationale de développement.

louis-paul-motaze, le MINFI

C’est un fait : la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement va coûter beaucoup d’argent à l’Etat. «Le volume des investissements requis pour mener à bien cette stratégie est tel qu’il risque de générer un surendettement à moyen ou long terme», avoue un cadre du ministère de l’Economie. C’est pourquoi le gouvernement entend recourir à différents leviers, notamment : les ressources budgétaires propres à travers une politique fiscale adéquate ; les ressources du marché financier ; les ressources de la coopération bilatérale et multilatérale ; les ressources propres au secteur privé ; les Partenariats Public Privé (PPP) ; la mobilisation de l’épargne nationale ; et les transferts de fonds de la diaspora.

Mise en œuvre de la stratégie

Trouver les fonds nécessaires au financement des nouveaux piliers de l’émerge c’est bien, mais réussir la mise en œuvre de cette stratégie et atteindre les résultats escomptés est encore mieux. C’est donc dans le but non seulement de rationaliser et unifier les principaux instruments de planification stratégique, mais aussi de mieux coordonner les actions de développement, qu’un Conseil National de Planification, instance de pilotage et de suivi-évaluation de la Stratégie Nationale de Développement et des stratégies sectorielles et thématiques sera mis en place. Ce Conseil, présidé par le Premier Ministre devrait comprendre des membres du gouvernement, des représentants du secteur privé et de la société civile. Ses missions : superviser la mise en œuvre de la stratégie ; statuer sur les grandes orientations du développement, les projets d’intérêt économique national, les options stratégiques de coopération économique, et l’évaluation des options de développement à des fins de réorientation. Sur le plan opérationnel, il est également proposé la mise en place d’un Comité national de suivi/évaluation de la mise en œuvre de la stratégie, sous l’autorité du ministre en charge de l’Economie. Celui-ci sera accompagné par une cellule de coordination et des secrétariats dédiés aux stratégies sectorielles dans les formats actuels. Ces secrétariats seraient coordonnés par des responsables de ministères sectoriels clés. De la même manière, il est envisagé la mise en place d’un calendrier statistique rigoureusement respecté, et élaboré par un système statistique national conformément à la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique.

Promotion de l’émergence

La promotion de ce document stratégique n’est pas en reste. La mise en œuvre d’un plan de communication permettra en effet d’identifier les besoins en informations pour les différents acteurs ainsi que les formats adaptés à chacun des utilisateurs. De même, «la communication permettra de renforcer le dialogue autour des questions clés de la stratégie, et favorisera la dissémination des informations à tous les niveaux. Dans ce cadre, les sites Web du gouvernement, du ministère en charge de la Planification et de l’INS pourront servir de support pour faciliter le partage de l’information», apprend-on.

Par Arthur Wandji

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