« I do so swear !»Paul Biya l’a redit une 8ème fois ce 6 novembre 2025. Prêtant ainsi serment pour un 8ème mandat à la tête de l’Etat. Et pour mieux marquer son engagement à poursuivre l’œuvre qu’il réalise à la tête de l’Etat depuis le 6 novembre 2025, Paul Biya a promis : « je ne ménagerai aucun effort pour continuer à être digne de cette confiance ; quelques soient les circonstances, quelles que soient les difficultés, les obstacles ou les défis». A propos, « je mesure pleinement la gravité de la situation que traverse notre pays, et je mesure le nombre et l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés». Mieux, « je mesure la profondeur de la frustration, l’ampleur des attentes ; je mesure l’importance des responsabilités qui vont être celles du président de la République», a-t-il souligné. En effet, le Cameroun traverse une crise post-électorale marquée par des manifestations violentes réprimées parfois dans le sang par les forces de défense et de sécurité. Et les trois derniers jours, le pays vit au ralenti du fait de trois jours de villes mortes décrétées par Issa Tchiroma Bakary, candidat arrivé officiellement 2ème mais qui s »était déjà autoproclamé vainqueur deux jours après l’élection. Du coup, la proclamation de Paul Biya a provoqué chez ses partisans une colère qui s’est manifestée par des manifestations sur une bonne partie du territoire national.
Paul Biya s’engage à En réponse, Paul Biya déclare que « les joutes électorales sont derrière nous. L’heure est désormais au assemblement ». Dénonçant « ces discours de haine qui inondent l’espace public et singulièrement les réseaux sociaux». Ces réseaux sociaux que Cavaye Yeguie le président de l’Assemblée nationale, célébrant principal de l’office, agissant en qualité de président du Congrès, a qualifiés de « fléaux sociaux ». Pour autant, Paul Biya dit avoir compris le message : « mes équipes et moi-même avons veillé à écouter les doléances des Camerounais vivant à l’intérieur du pays comme à l’extérieur; nous avons entendu leurs frustrations, leurs doléances, mais aussi leurs aspirations, leurs attentes et leurs espérances et leurs suggestions». Indiquant que cela lui servira de sa »gouvernance »
« L’ordre régnera»
Non sans tancer Issa Tchiroma et les mécontents qui ne décolèrent pas toujours. « [La] paix a malheureusement été perturbée par des troubles survenus en raison de l’attitude de certains politiciens irresponsables ». Indiquant que « l’élection présidentielle qui vient de se dérouler témoigne de la grande maturité du peuple camerounais et de son attachement viscéral à la démocratie». Et de « saluer l’attachement du peuple camerounais au vivre-ensemble et à la paix». Et d’asséner : «Le Cameroun n’a pas besoin d’une crise électorale aux conséquences pourraient être dramatiques comme cela s’est vu sous d’autres cieux ». Feignant d’ignorer la cinquantaine de morts déjà enregistrées et les deux mille personnes arrêtées que comptabilise International crisis group. « Je m’adresse à tous ceux qui s’emploient à attiser la haine et la violence dans notre pays, notamment à certains de nos compatriotes de la diaspora : il est de ma responsabilité de rétablir l’ordre. Je puis vous assurer : l’ordre règnera !», a-t-il clamé. Une formule déjà lancée à d’autres occasions de grogne sociale.
Ça y est ! La page de l’élection est définitivement tournée, et Paul Biya entend avancer. Face à la grogne, l’homme ne reculera pas. Alors que l’écart avec son poursuivant immédiat s’est davantage creusé cette fois-ci (53,66% contre 35,19%), le président élu refuse de considérer que presqu’une moitié de Camerounais, ou d’électeurs, ne lui a pas fait confiance. Il n’y aura pas de dialogue national, pas de réconciliation nationale.
L’heure est à l’action : « Camerounais et Camerounaises de l’intérieur et de la diaspora, je voudrais tendre la main à tous et à chacun ; nous devons ensemble jeter les bases d’un avenir encore plus prospère pour notre cher et beau pays…j’en appelle à l’union sacrée », lance-t-il.Le mandat a démarré, et l’homme est désormais attendu sur le terrain de l’action.







