Au mois de mars, dans un communiqué du ministère des Finances publié dans les colonnes de Cameroon Tribune, l’Etat du Cameroun annonçait le lancement de l’opération de cession de Commercial Bank Cameroon (CBC). «Les offres fermes de repreneurs potentiels sont attendues dans les prochaines semaines par le ministre des finances. Ce processus de sélection d’un repreneur stratégique devrait aboutir à la signature d’un accord de rachat d’ici la fin du 1er semestre 2024». Cependant, dans sa correspondance, le Minfi n’a pas donné de détails concernant la proportion des actions que l’Etat souhaite céder. Toutefois, d’après Moh Sylvester Tangongho, directeur général du Trésor, de la Coopération financière et Monétaire au ministère des Finances, la clause de désengagement contenu dans le plan de restructuration de CBC prévoit que 51% des actions soient cédées à un investisseur de référence, 30% sur la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) et 17% conservé dans le portefeuille de l’Etat.
Cette structuration a d’ailleurs été validée par la présidence de la République, révèle-t-il. «La restructuration de la Commercial Bank-Cameroun (CBC) est un exemple de réussite. Après avoir sauvé, puis remis la banque sur le chemin de la rentabilité, en assignant aux dirigeants des contrats annuels de performance, l’Etat conduit à présent, le processus de cession partielle de ses actions, conformément à la clause de désengagement contenu dans le plan de restructuration. Le Chef de l’Etat a marqué son haut accord pour que 51% des actions soient cédées à un investisseur de référence, 30% sur la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) et 17% conservé dans le portefeuille de l’Etat», a-t-il confié à votre Bihebdomadaire.
Si le processus de cession a en effet été enclenché, il n’est encore qu’à ses débuts, précise Moh Sylvester. Dans un premier temps, l’Etat et ses partenaires dans cette opération, que sont Rothschild & Company, Ernst&Young, Financia Capital et Chazai Wamba, s’attèlent à la finalisation «de la première étape consacrée aux diligences opérationnelles, juridiques, informatiques, fiscales». Cette étape est quasiment achevée, indique-t-on au ministère des Finances. La prochaine phase portera «sur la valorisation de l’entreprise, ensuite ce sera la phase de recherche de l’investisseur de référence, puis enfin l’entrée en bourse de la banque», souligne le directeur général du Trésor. Toutefois, d’après des informations relayées par des médias locaux tels que ecoMatin, la recherche d’un investisseur de référence a d’ores et déjà débuté. En avril dernier, ce journal annonçait que Rothschild & Company a tenu à Paris, des réunions avec des potentiels repreneurs tels que les nigérians Access Bank et Zenith Bank et le groupe ivoirien Nsia. Cependant 3 mois après, le nom du repreneur n’a toujours pas été dévoilé.
Créée en Novembre 1997, la CBC a connu de nombreuses difficultés notamment, le non-respect des ratios prudentiels et à la dilapidation des fonds propres qui ont motivé son placement sous administration provisoire entre 2009 et 2016. Fort heureusement, elle a été sauvée de justesse par l’Etat du Cameroun, qui en est devenu le principal actionnaire après avoir injecté 12 milliards de FCFA dans son capital. Après avoir porté ses fonds propres à 23 milliards de FCFA en 2020, l’État a décidé de céder plus de la moitié de ses actions. Pour ce faire, Il a entamé en mars 2020, une opération dont le but était de garantir son retrait partiel du capital de l







