Le Fonds Monétaire Internationale n’entend pas lâcher la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac), dans la mise en œuvre de sa nouvelle réglementation de changes. L’institution de Bretton Woods l’a fait savoir le 24 juin dernier, au cours de son dernier Conseil d’administration. Portant sur les politiques communes de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) en appui aux programmes de réformes des Etats membres. L’annonce a été relayée dans un communiqué de presse signé par le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, le 2 juillet dernier. « Par ailleurs, le Conseil d’administration a apporté son soutien à la mise en œuvre par la Beac de la nouvelle réglementation de changes qui devrait, au demeurant, bénéficier d’un soutien sans faille des autorités nationales », peut-on lire dans ce communiqué.
Dans la même veine, le FMI a dit avoir pris note de l’engagement de la Banque centrale à appliquer une politique monétaire calibrée visant selon elle, à « reconstituer un niveau satisfaisant de réserves de changes ». La Beac a été encouragée à « poursuivre la mise en œuvre des mécanismes de gestion de la liquidité, avec le double objectif d’améliorer la transmission de la politique monétaire et de prévenir les tensions inflationnistes ». Il convient de souligner que de nombreuses évolutions ont été enregistrées dans la nouvelle règlementation de changes. Il s’agit notamment de « l’attribution du rôle d’administration de la réglementation des changes à la Banque Centrale, afin de s’arrimer à ses missions statutaires de conduite de la politique de change et de gestion des réserves de change de la Communauté » ; « l’obligation faite aux différents acteurs d’inclure dans leurs dispositifs les diligences indispensables à la lutte antiblanchiment, dans un environnement marqué par la montée des activités illicites et le financement du terrorisme », etc.
Par Junior S. Matock