mardi, octobre 14, 2025
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Qui sont les 3 derniers présidents de la FECAFOOT ?

Institution de premier plan aussi connue pour ses réformes et crises à répétition, la Fédération camerounaise de football a vu défiler plusieurs présidents au parcours aussi contrasté que tumultueux. Tour d’horizon des trois derniers visages qui ont tenté chacun à sa manière de redonner une direction claire au navire FECAFOOT, souvent secoué par les vents contraires de la politique, de la passion populaire et des enjeux sportifs.

Au Cameroun, il est impossible d’ignorer la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football), véritable l’instance en charge de la gestion du ballon rond au pays des Lions Indomptables.

La Fédération Camerounaise de Football créée en 1959, est depuis longtemps au cœur du développement du football national. Ses premières décennies ont été marquées par des succès retentissants sur la scène africaine et mondiale, notamment avec la génération dorée des années 1980, 1990 et 2000 qui a offert au Cameroun quatre Coupes d’Afrique des Nations (1984, 1988, 2000, 2002) et une performance historique en Coupe du Monde 1990 avec les quarts de finale.

Toutefois, malgré ces succès sportifs, la FECAFOOT a souvent souffert de crises institutionnelles et financières. Le fonctionnement fédéral a été ponctué par des conflits internes, des irrégularités électorales et des problèmes de gouvernance. Avant 2015, la fédération faisait face à un déficit structurel important, avec un budget annuel estimé entre 3,28 et 6,56 milliards de FCFA, dont une large part provenait de financements externes (FIFA, CAF, sponsors). Une aubaine pour les bookmakers qui en ont profité pour engrager plusieurs joueurs. Par exemple, avec une offre 1xbet Cameroun, le premier opérateur de jeu en ligne au Cameroun a permis à plusieurs débutants de s’enregistrer avec des bonus.

Sur le plan sportif, les Lions Indomptables ont connu des hauts et des bas : qualification régulière à la Coupe du Monde (sauf en 2010) mais une difficulté à franchir les étapes majeures depuis les années 2000. Le football local peinait à se professionnaliser, avec des infrastructures vieillissantes et un système de formation encore embryonnaire.

Derrière chaque succès ou revers des sélections nationales, des hommes ont marqué cette histoire complexe. Retour sur les trois derniers présidents qui ont marqué, pour le meilleur et parfois pour le pire, cette institution.

Tombi A Roko Sidiki

Tombi A Roko Sidiki, élu en 2015, reste l’un des visages les plus controversés de la FECAFOOT de la dernière décennie. Ancien Secrétaire Général de la Fédération, il accède à la présidence dans un scrutin contesté, source de nombreuses polémiques.

Sous sa direction, plusieurs initiatives ont vu le jour :

  • Adoption de nouveaux statuts conformes aux exigences de la FIFA.
  • Lancement de projets d’infrastructures, dont certains restent inachevés.
  • Tentative de modernisation de l’administration fédérale.

Pourtant, son mandat a laissé une fédération profondément divisée. Des recours judiciaires ont conduit à l’annulation de son élection en 2017, plongeant la FECAFOOT dans une longue période de normalisation sous la supervision de la FIFA. Le passage de Tombi illustre à quel point diriger la FECAFOOT est un exercice complexe, mêlant ambitions personnelles, pressions politiques et conflits d’ego.

Seidou Mbombo Njoya

Après le départ forcé de Tombi, la FECAFOOT traverse une phase de normalisation avant l’élection de Seidou Mbombo Njoya en décembre 2018. Fils de l’illustre Sultan Ibrahim Mbombo Njoya, il arrive avec un discours rassembleur et la promesse de redorer le blason du football camerounais, alors fragilisé.

Ses faits marquants incluent :

  • L’organisation réussie du CHAN 2020 malgré la pandémie.
  • Des réformes administratives et un début de professionnalisation des ligues.
  • Une amélioration des relations avec la FIFA et la CAF.

Cependant, son élection est annulée par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en janvier 2021, relançant une crise de légitimité. Il assure l’intérim jusqu’à son successeur, dans un contexte de critiques sur la lenteur des réformes et les tensions avec les clubs. Son mandat, en demi-teinte, confirme que gérer la FECAFOOT reste un casse-tête permanent.

Samuel Eto’o Fils

Samuel Eto’o Fils, légende vivante des Lions Indomptables et quadruple Ballon d’Or africain, prend les rênes de la FECAFOOT en décembre 2021 après une campagne électorale intense. Il promet une révolution pour remettre le football camerounais sur la voie de l’excellence.

Son style est direct et médiatique, avec des priorités claires :

  • Revalorisation des championnats locaux et des salaires des joueurs.
  • Proximité renforcée avec les clubs et ligues régionales.
  • Partenariats majeurs pour financer la modernisation.

Malgré ces efforts, Eto’o fait face à des polémiques, notamment sur une gouvernance jugée trop centralisée. Entre coups d’éclat et tensions internes, il divise autant qu’il rassemble. Pour beaucoup, il reste l’homme capable de redynamiser le football camerounais.

Le bilan des trois derniers mandats montre que le vrai défi pour la FECAFOOT reste de concilier vision sportive, stabilité institutionnelle et intégrité administrative.

Parmi les difficultés récurrentes :

  • Des élections souvent contestées.
  • Des infrastructures toujours insuffisantes malgré les investissements.
  • Une professionnalisation encore incomplète et une gestion financière opaque.
  • Des sélections nationales parfois laissées à elles-mêmes.

Pour le supporter, la question demeure : quand verra-t-on une FECAFOOT forte, stable et pleinement dédiée au football ?

Si Tombi A Roko Sidiki a cristallisé les tensions, et Seidou Mbombo Njoya tenté d’apaiser les conflits, Samuel Eto’o veut incarner un nouveau souffle. Sa réussite dépendra de sa capacité à fédérer, déléguer et gérer les contradictions internes.

À l’heure où les Lions Indomptables préparent leur avenir entre CAN 2025 et Coupe du Monde 2026, la FECAFOOT est plus que jamais sous les projecteurs. Entre attentes populaires et pressions politiques, la marge de manœuvre reste fragile.

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