« Pour éviter d’autres confusions, je rappelle qu’il y a 12 candidats à l’élection. Et ça, les autorités administratives doivent y veiller. Et il y aura 12 bulletins de vote dans chaque bureau de vote ». Parole de Paul Atanga Nji. Au cours de sa visite de travail à Douala, en perspective de l’élection présidentielle du 12 octobre prochain, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a tenu à dire son mot sur la quête d’une coalition ou d’un candidat consensuel qui anime l’espace public depuis plusieurs mois. Une quête qui met aux prises certains leaders politiques et des candidats de l’opposition à cette élection présidentielle.
Pour le Minat, il n’en est pas question : » J’entends parler des alliances contre-nature par-ci par-là, de candidat unique, consensuel; tout ça, Elecam ne connait pas. Ce sont des arrangements de quartier »’. Alors, »pour ceux qui avaient l’intention de désister, ils devaient le faire avant l’impression des bulletins de vote. Dès lors qu’Elecam a imprimé les bulletins, et c’est le cas, ce n’est plus possible », indique-t-il. Enseignant que la loi ne connait pas ces concepts de plus en plus usités dans le débat public.
En clair, le désistement n’a pas de légalité. Du coup, quelle que soit l’issue des concertations en coulisses et autres audiences qu’accorde Maurice Kamto, le leader de l’opposition écarté de ce scrutin et qui s’affirme désormais comme un faiseur de roi, tous les bulletins des 12 candidats seront posés dans tous les bureaux de vote. En 2018 déjà, Me Akere Muna qui s’était retiré pour se joindre à Maurice Kamto, n’avait pas pu obtenir que soient retirés ses bulletins des bureaux de vote.