Agriculture, transports, transformation des déchets, énergie…, une mission économique brésilienne en séjour à Douala a exposé des possibilités d’accompagnement de plusieurs secteurs clés de l’économie camerounaise.
Des opérateurs économiques brésiliens proposent leurs solutions afin que le Cameroun puisse passer au statut de pays émergent et industrialisé. Avec le concours de l’Agence de promotion de l’Investissement et de la Chambre de commerce, des investisseurs brésiliens sont allés à la rencontre des hommes d’affaires camerounais. Dans leurs valises, plusieurs projets dans divers secteurs considérés comme majeurs pour l’industrialisation du Pays. Le recyclage des déchets, les BTP, l’énergie, les transports, l’agriculture etc. Sur ce dernier secteur, Fertile, un groupe brésilien propose d’accompagner le Cameroun dans la production des matières premières agricoles, notamment des semences végétales et du calcaire pour augmenter la productivité des sols. Cette entreprise souhaite créer une unité de fabrication du calcaire ainsi qu’une usine de production de semences au Cameroun. Des semences qui seront utiles pour la production locale des produits comme le maïs, la tomate, les pastèques et qui seront aussi exportés vers le Brésil. Toujours dans l’agriculture, il est envisagé un projet visant à rendre le Cameroun autosuffisant dans la production du riz. Ce projet un géant brésilien qui mettra un appui technologique et financier pour sa réalisation.
Pour le 3e vice président de la Chambre de commerce, ces solutions agricoles viennent en appui à la politique d’import substitution mise en place par l’Etat du Cameroun. « Lors de la dernière conférence CBF, nous avons abordé un certain nombre de problèmes, et le gouvernement un certain nombre de préoccupations. Je pense que cette mission est une réponse aux préoccupations du gouvernement c’est-à-dire résoudre le problème d’importations des matières de première nécessité au Cameroun. Le Brésil avec son potentiel sur le plan agricole, si je prends seulement ce secteur, a tout pour nous permettre de décoller et de faire du Cameroun un pays exportateur de produits alimentaires », a déclaré Nestor Andze.
Solutions de transport
Le groupe SMT en partenariat avec Volvo et Marcopollo proposent une solution pour réduire les embouteillages et faciliter le transport inter urbain notamment dans les villes de Douala et Yaoundé. Leur solution dénommée « Bus Rapid Transit » consiste à créer des voies principales uniquement dédiées aux bus de petite, moyenne et grande capacité. Ces bus pouvant transporter entre 300 et 350 personnes vont circuler sur ces voies principales et vont permettre une circulation rapide. « C’est comme si vous aviez un métro. C’est-à-dire que le plancher du bus est sur élevé et permet l’entrée et la sortie des passagers de façon très rapide ce qui permet d’avoir des bus toutes les minutes qui circulent sur ces voies. Ce système de BRT sera réalisé avec nos partenaires financiers, la banque mondiale et la banque suédoise. Nous sommes en contact avec les autorités pour pouvoir d’ici deux à trois ans initier ces deux grands projets. C’est à dire définir deux à trois voies principales dans les deux grandes villes et proposer un système pour désengorger ces villes », explique le représentant de Marco pollo.
L’un des objectifs de cette mission économique brésilienne est de contribuer à l’accroissement du volume des échanges commerciaux entre le Cameroun et le Brésil qui semble déficitaire pour le Cameroun. D’après les données communiquées lors de cette rencontre, les exportations en direction du Brésil en 2020 se chiffraient autour de 14 milliards de FCFA tandis que les importations en provenance du Brésil étaient évaluées à 32 milliards de FCFA. Le Cameroun était par ailleurs le 114 e partenaire du Brésil en termes d’exportations. Cette mission entend donc déboucher sur des partenariats commerciaux entre les parties prenantes.