Le Conseil constitutionnel est en deuil. Emmanuel Bonde n’est plus. Le membre de cette institution s’est éteint cette nuit des suites de maladie. On le savait malade depuis quelques temps. L’ancien haut commis de l’Etat s’est finalement éteint à l’âge de 78 ans.
Né le 14 janvier 1947, Emanuel Bonde engage sa vie professionnelle comme enseignant à 19 ans sur le tas, avant d’être admis au concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé en 1971. A sa sortie, l’homme est affecté au lycée de Domayo par Maroua en 1975. Juste pour un an et le jeune enseignant est nommé attaché au cabinet du président du Conseil économique et social. Pour une pige de deux ans, avant d’être appelé à servir au secrétariat général de la présidence de la République. En 1982, il y est nommé chargé de mission.
EN 1989, Emanuel Bonde est promu secrétaire général du ministère de la Santé publique, puis muté au ministère de la Recherche scientifique, pour un séjour entre 1992 et 1997, date à laquelle il est nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre des Travaux publics, chargé des routes. La voie est ouverte pour des postes pleins. Emmanuel Bonde sera nommé le 22 septembre 2006 ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative. En 2011, il est muté au ministère des Mines et du développement technologique, pour quatre ans. Ce membre du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) que l’on disait déjà fatigué et malade, sera déchargé en octobre 2015, pour un break de trois ans. Pour rebondir au Conseil constitutionnel en février 2018. Quelques mois avant la présidentielle 2018. Le natif de l’Est ne connaîtra pas un seconde présidentielle en tant que membre du Conseil constitutionnel. La faucheuse en a décidé ainsi.