Mouvement OTS : Les instituteurs de l’enseignement technique rentrent dans la danse

« Par solidarité à nos collègues actuellement en grève, le président national du Syndicat des instituteurs de l’enseignement technique (SYNTIET) invite tous les instituteurs de l’enseignement technique à observer scrupuleusement le mot d’ordre de grève actuellement en cours dans nos lycées, collèges, SAR-SM, CMJ et MINAS (Centres sociaux ». Le communiqué est signé de Nyasse Ngadjeu II, le président du SYNTIET qui justifie cet acte par la volonté de « dénoncer le dilatoire ainsi que le mépris que les autorités ne cessent d’afficher face aux revendications légitimes des enseignants camerounais».

Deux semaines après le déclenchement de la grève illimitée engagée par les enseignants du secondaire, le mouvement s’élargit donc. Après le Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNES) qui en ont fait l’annonce, les instituteurs de l’enseignement technique ont pris le relai et vont au-delà de la simple menace. Le président du SYNTIET prescrit les modalités d’observance de ce mouvement. Les instituteurs de l’enseignement technique devront « être présent à son poste de travail et à l’heure, mais ne mener aucune activité pédagogique ; en dehors d’encadrer les élèves pour éviter tout désordre ou débordement, éviter le moindre désordre, ainsi que toute attitude irresponsable, ne rien entreprendre pour les Journées portes ouvertes (JPO) et restituer au besoin les fonds décaissés ou les matériels et matériaux déchargés à cet effet, être présent le jour des JPO et surtout ne donner aucune explication aux autorités présentes».

Ebolowa

Cela arrive au moment où dans diverses localités comme à Bafoussam, Douala, Ebolowa, les élèves en ont marre d’être abandonnés par leurs enseignants déterminés à obtenir des solutions à leurs problèmes ; et ont commencé à descendre dans les rues en signe de protestation et d’accompagnement de leurs formateurs.

Yaoundé communique peu sur ce sujet délicat. Une grande première car les enseignants camerounais n’ont jamais autant manifesté leur mécontentement. D’où On a trop supporté (OTS), nom donné au collectif acéphale qui a lancé le mot d’ordre de grève. Le secrétaire général des Services du Premier ministre a tenu déjà deux réunions de crise, sans convaincre les enseignants qui refusent les promesses et exigent des mesures concrètes.

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