Des cas de choléra se signalent dans les districts de santé de Maroua 2 et Marouane 3 depuis le 8 novembre dernier. Ce jour-là, quatre membres d’une même famille ont été admis en urgence au Centre de santé intégré de Dougoi et à la clinique de Djarengol Kodek, pour des soupçons de diarrhée. Des sources médicales locales font savoir qu’un examen de culture a été effectué au laboratoire de l’hôpital régional de Maroua et a conclu à deux cas positifs au choléra. Alors que les deux autres malades étaient en observation, deux jours après, trois autres personnes ont été admises en urgence au Centre médical de Kalliao. Les malades sont âgés entre 9 et 55 ans.
Si aucun décès n’a encore été enregistré à ce jour, cas de décès n’a été enregistré, la menace d’un alourdissent de la situation est grande. Vingt personnes qui ont été en contact avec les cas avérés et suspects, sont sous surveillance. Le choléra est une maladie du péril fécal. Or les conditions de vie des populations, notamment l’inobservation des règles d’hygiène et d’assainissement sont des facteurs de risques réels de contraction de la maladie. La rareté de l’eau potable et la mauvaise utilisation de l’eau naturelle sont des conditions de contamination au choléra. En effet, les eaux des »mayo », rivières en langues locales, sont à la fois utilisées pour toutes les activités de la vie des familles, y compris même pour des besoins naturels. Ajoutées à cela, les inondations des derniers mois qui ont affecté l’ensemble des cinq départements de la région de l’Extrême-Nord, ont souillé les eaux et la nappe phréatique sur une majeure partie de la région de l’Extrême-Nord. Augmentant ainsi les risques de contraction de la maladie.
Reaction
Face à la situation, les autorités publiques ont activé le dispositif d’intervention. L’équipe du Centre régional de prévention et de lutte contre les épidémies engagée sur divers fronts pour circonscrire la maladie. Alors que les patients et suspects sont pris en charge médicalement, cette équipe organise des campagnes de sensibilisation auprès des ménages sur la dangerosité de la maladie, la nécessité de respecter les règles d’hygiène élémentaire.
Une liste linéaire du choléra a été établie et est régulièrement mise à jour. Et les outils de surveillance du choléra sont diffusés dans tous les districts de santé de la région et à l’hôpital régional de Maroua, ainsi que les intrants pour la détection précoce de la maladie.