«Longtemps décrié pour son manque d’efficacité, le Crédit Foncier du Cameroun s’érige et s’affirme sans cesse comme une institution conquérante, une banque résolument debout, prête à s’assumer pleinement et à jouer sa partition, aux côtés des autres institutions, dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’habitat ». Ainsi s’exprimait en début d’année 2017, Jean Paul Missi, directeur général du Crédit Foncier du Cameroun (CFC), dans son message de vœux de nouvel an à son personnel. Celui qui préside aux destinées du CFC déclinait ainsi le rôle et la place de cet organisme dans le chantier de la construction des logements sociaux, un sujet qui tient à cœur au président de la République, Paul Biya.
TYPES DE PRODUITS OFFERTS
Selon des données officielles, le CFC a deux principaux types de produits à savoir les « produits de prêts » et les « produits d’épargne logement ». Le premier type de produits regroupe entre autres, prêts fonciers classiques, jeunes, conventionnés, etc. Toutefois, depuis 2017, le CFC « propose une offre de financement plus inclusive, assise sur de nouveaux mécanismes (cautionnement collectif, financements conjoints, mécanisme alternatif de garantie ), permettant tout à la fois de toucher les populations à faible revenu, exclues du système de financement classique, et d’avoir des solutions spécifiques pour tous les autres segments de la demande », explique Jean Paul Missi.
JEUNES DE MOINS DE 34 ANS : LE NOUVEAU CŒUR DE CIBLE DU CFC
Outre les retraités, le CFC accorde une place de choix aux jeunes de moins de 34 ans. Il leur est accordé des prêts sans apport personnel pour une durée de remboursement de 30 ans. Mais qu’est-ce qui explique cette initiative du CFC ? Jean Paul Missi explique que « nous nous sommes rendu compte que la plupart de clients de notre portefeuille était des personnes qui préparaient leur retraite. Ce qui fait qu’on excluait quasiment de fait les jeunes qui commencent leur vie active… c’est la franche la plus importante de la population ensuite, elle constitue une classe moyenne en pleine expansion donc une part importante du marché ». Et d’affirmer « je peux vous assurer que depuis que ce produit a été lancé, il présente le pic de progression de notre portefeuille ». Cependant, malgré les efforts consentis par le CFC, la demande en logements sociaux demeure insatisfaite. Et Jean Paul Missi en a pleine conscience lorsqu’il affirme : « l’offre en matière de logements sociaux est toujours largement en dessous des besoins exprimés ou réels ».
Junior Matock (Défis Actuels)