Le préfet compétent sur la capitale camerounaise estime que les appels des opposants et autres critiques de l’action gouvernementale sont susceptibles d’inciter au soulèvement. Le Barreau trouve que « c’est son contenu, son opportunité et son contexte qui comportent les éléments d’une insurrection et peuvent conduire le peuple à la révolte, au moment où la paix dans notre pays est si fragile». Alors, « le Conseil condamne avec la plus grande fermeté votre décision qui est antidémocratique et qui dénie la nature civilisée du peuple camerounais ».
A cet effet, le Barreau camerounais, en invitant le préfet « à rapporter cet arrêté qui relève d’une époque révolue et qui est susceptible de donner une image dégradée de notre pays auprès des partenaires internationaux », a déjà pris des dispositions en cas de refus de l’autorité de faire marche arrière. En tout cas, « à défaut, le Conseil de l’ordre envisage de donner au bâtonnier, mandat pour entreprendre en son nom, des actions qu’il juge utile, à la sauvegarde des valeurs républicaines d’unité et d’intégration, redonner au peuple camerounais l’opportunité de vitre dans un pays apaisé », prévient le Barreau.