L’Etat projette un endettement de 1 713 milliards de FCFA en 2023

Le montant fait partie des besoins d’endettement estimés à 4 974 milliards de FCFA entre 2023 et 2025. Déjà, 450 milliards de FCFA maximum seront recherchés dans les prochains jours sur le marché monétaire,  pour financer le budget de cette année et la SND30,  en respect des plafonds fixés.

Pour l’exercice en cours, le budget  général de l’Etat,  est fixé à  6 274,8 milliards de FCFA, équilibré en recettes et dépenses.  Mais l’Etat ne dispose pas de ces ressources. Les recettes internes hors dons sont estimées à 4 585 milliards de FCFA tandis que les dépenses primaires seules absorbent 4 536 milliards de FCFA.  Or,  les dons attendus des bailleurs des fonds et les financements exceptionnels y compris l’utilisation des fonds de réserves seront de l’ordre de 132 milliards de FCFA. Il faut aussi compter le service de la dette publique de l’administration centrale qui est à 1 767 milliards de FCFA.  Tout calcul fait,  avec le financement de la SND30 qui est un impératif, la Caisse Autonome d’Amortissement indique que le besoin d’endettement public pour la période 2023-2025 est évalué à 4 974 milliards de FCFA, dont 1 713 milliards pour 2023. Ce qui représente  5,9% du PIB.

Le premier recours  décidé par le gouvernement, est le marché monétaire. Il est question dans les prochains jours, de lever 450 milliards de FCFA maximum par émissions de titres publics sur les milliers de  milliards nécessaires  cette année.  Cette sollicitation cadre avec les objectifs de la stratégie d’endettement  définie pour la période  2023- 2025. Une stratégie hybride qui inclut à la fois le recours au marché financier sous régional et au marché monétaire. En effet, selon cette stratégie, présentée le 16 février dernier à Douala par l’administration financière camerounaise, le  besoin d’endettement de l’Etat pour l’année 2023 sera couvert à  60,5% d’endettement extérieur. Ceci pour 77% des prêts projets et 23% d’appuis budgétaires.   L’endettement intérieur  sera  de 39,5% constitué à 66% d’OTA et 34% de BTA. Pour la dette extérieure, la stratégie prévoit le recours prioritaire aux emprunts concessionnels et aux financements non concessionnels uniquement pour la réalisation des projets dégageant des rentabilités financières et socio-économiques avérées. Il est également prévu la transparence dans la gestion de la dette publique et la poursuite de la communication y afférentes, Au sujet de la dette intérieure, le gouvernement opte pour la mise en place d’une politique d’émission des titres publics « prudente » de même que  le développement du marché secondaire.  Il  pourrait également, au besoin,  faire recours aux emprunts bancaires directs et aux rachats de certaines catégories de dettes, s’il le juge nécessaire.   

Dans tous les cas,  sur le moyen terme, la composition du portefeuille de la dette publique devrait être de 75% de dette extérieure (en devises) et de  25% de dette intérieure. Les 450 milliards à mobiliser sur le marché des capitaux correspondent  donc à la limite fixée par l’Etat.   Car, le plafond d’endettement base engagement pour la dette intérieure pour la période 2023-2025 est fixé à 1 350 milliards de FCFA.  Soit une moyenne de 450 milliards FCFA par an.  Pour la dette publique extérieure, le plafond d’endettement base engagement pour la même période hors appuis budgétaires est fixé à 2 250 milliards de FCFA, soit environ 1 575 milliards de FCFA en Valeur Actuelle Nette (VAN)et 674 milliards de FCFA pour 2023 correspondant à une VAN de 426 milliards de FCFA. Des guidelines qui selon la Caisse Autonome d’Amortissement, permettront de maintenir la dette publique viable à l’horizon 2035, avec un risque de surendettement qui devrait passer d’un niveau élevé à modéré.

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Tatiana Meliedje est titulaire d'une licence en journalisme obtenue en 2014. Elle a une expérience diversifiée en presse écrite, télévision et en radio. Finaliste de la bourse RFI Ghislaine Dupont & Claude Verlon 2020, elle a ainsi figuré dans le top 10 des jeunes journalistes radio d’Afrique Francophone. Après des débuts dans la capitale camerounaise Yaoundé, elle est basée aujourd’hui à Douala, et travaille en tant que correspondante du journal d’expression économique Défis Actuels et de son site Newsducamer.com. Une orientation professionnelle soutenue par une formation en journalisme économique offerte en 2019 par le bureau pays de la Banque mondiale.

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