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L’État a réalisé 4,1 milliards FCFA d’économies en 2025 en optimisant sa consommation d’électricité

En présentant fin novembre 2025 son programme de performance pour l’exercice 2026, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a révélé que la stratégie de maîtrise énergétique mise en œuvre dans les administrations publiques a permis d’atteindre 4,1 milliards FCFA d’économies au premier semestre 2025. Un résultat porté par l’ajustement des puissances souscrites, la vérification des factures à l’aide du logiciel Vsoft et l’audit des abonnés de l’État.

Selon les données rendues publiques fin novembre par le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, lors de la présentation du programme de performance 2026 devant le Parlement, les administrations publiques ont économisé 4,15 milliards FCFA sur les six premiers mois de 2025 grâce au Projet de Suivi, Contrôle et Optimisation des Factures d’Électricité (PSCOFE).

Ce programme, conduit conjointement avec le ministère des Finances dans le cadre du Programme national de maîtrise de l’énergie (Proname), vise à garantir que l’État ne paie que le coût réel de sa consommation.

Le ministre a toutefois reconnu que les gains actuels n’atteignent pas encore le niveau visé. Le taux de réduction des dépenses reste limité à 7 %, alors que l’objectif fixé dans le cadre du Proname est de 30 %. Pour combler cet écart, la stratégie engagée en 2025 doit entrer dans une phase plus opérationnelle dès 2026. Les services du ministère entendent accélérer l’assainissement des points de livraison, c’est-à-dire la mise à jour exhaustive des compteurs et installations réellement utilisés par l’État, afin d’éliminer les raccordements inactifs ou redondants.

 Ils comptent également renforcer la lutte contre les pertes techniques, souvent liées à la vétusté des équipements, et promouvoir la sobriété énergétique au sein des administrations en encourageant l’utilisation d’appareils moins énergivores. L’optimisation de l’éclairage public, un poste historiquement coûteux, est également identifiée comme un levier majeur pour atteindre l’ambition gouvernementale d’abaisser d’au moins 10 % la consommation des bâtiments publics d’ici 2026.

Les économies évoquées supra, reflètent principalement l’ajustement des « puissances souscrites », un concept technique qui renvoie au niveau maximal de puissance électrique réservé auprès du fournisseur. Lorsque ce seuil est surestimé, l’abonné paie pour une capacité qu’il n’utilise jamais.

C’est précisément ce que révélait l’audit mené en 2023. Les 267 abonnés de l’État en moyenne tension examinés cette année-là n’avaient besoin que de 17 mégawatts, alors que les abonnements contractés atteignaient 56 mégawatts. Le ministre a rappelé que cet écart de plus du triple était source d’un gaspillage financier massif. À sa demande, Eneo, l’opérateur chargé de la distribution, a ramené ces puissances à un niveau compatible avec la consommation réelle.

Cette décision a déclenché les premières économies dès la fin de l’année 2023. Entre décembre 2023 et février 2024, la facture globale de l’État s’est allégée de 624,7 millions FCFA, selon les données transmises au Parlement.

Eneo estimait alors que le montant cumulé pour l’ensemble de l’année 2024 atteindrait 2,4 milliards FCFA. Une source proche du dossier, qui a requis l’anonymat, rappelle que l’administration payait jusque-là des capacités jamais utilisées, ce qui équivalait à financer une électricité fictive.

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