L’accord paraphé ce jeudi à Yaoundé entre Achille Bassilekin III, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat et Amadou Haman directeur général adjoint de la Banque Camerounaise des PME (BC-PME) porte en effet sur le transfert de 1,5 milliard FCFA. Le dispositif vise le financement de petites entreprises, de très petites entreprises (TPE) et d’organisations de l’Économie Sociale engagées dans les secteurs agropastoral et halieutique. Le dispositif vise le financement de petites entreprises, de très petites entreprises (TPE) et d’organisations de l’Économie Sociale engagées dans les secteurs agropastoral et halieutique.
L’opération s’inscrit dans la mise en œuvre du Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH), un programme gouvernemental conçu pour développer la production locale, réduire la dépendance aux importations et améliorer la compétitivité des entreprises nationales. L’import-substitution consiste à produire localement des biens auparavant importés, afin de limiter les sorties de devises et de renforcer les chaînes de valeur internes.
L’enveloppe financière est répartie en trois axes. 330 millions FCFA financeront des unités individuelles de transformation agroalimentaire, c’est-à-dire de petites structures chargées de transformer des produits agricoles bruts en produits finis. 930 millions FCFA seront affectés à la création de trois unités collectives pilotes, destinées à mutualiser les équipements et les compétences au bénéfice de plusieurs organisations locales. 240 millions FCFA serviront à l’acquisition de pressoirs modernes pour les coopératives de production d’huile de palme.
La BC-PME devient l’opérateur chargé de sélectionner les bénéficiaires selon leur capacité à contribuer aux objectifs du programme. Les financements devront être octroyés à un taux bonifié plafonné à 4% toutes taxes comprises, nettement inférieur aux taux usuels pratiqués sur le marché local du crédit. Cette bonification vise à réduire le coût d’accès au financement pour des acteurs souvent confrontés à des contraintes de liquidité.
La banque devra en outre appliquer le mécanisme de suivi-évaluation prévu dans la convention. Le dispositif permettra de vérifier l’usage des fonds, de mesurer l’évolution des capacités de production et d’évaluer la pertinence des investissements réalisés dans les chaînes de valeur ciblées.
Le département ministériel annonce également une extension du programme en 2026, avec une enveloppe prévisionnelle de 1,6 milliard FCFA pour poursuivre l’appui aux entreprises locales et renforcer les filières agropastorales et halieutiques.
Un guichet dédié aux projets portés par les jeunes sera ouvert au sein de la BC-PME. Il offrira un accès simplifié au financement pour les initiatives entrepreneuriales dans l’agriculture, l’artisanat et l’économie sociale, avec pour enjeu d’accroître la participation des jeunes dans les activités productives.
L’ensemble du dispositif place les petites entreprises au centre d’une stratégie de production locale, de réduction des importations et de valorisation des ressources nationales.







