C’est la variole du singe désormais appelée mpox qui a particulièrement intéressé la presse que Malachie Manaouda a rencontrée ce 10 septembre 2024 au Centre de coordination des opérations d’urgences de santé publique (Cousp). A propos, le ministre de la Santé publique (Minsanté) annonce que depuis le début de l’année en cours, le Cameroun a enregistré 30 cas suspects, 05 cas confirmés et 02 décès. Avec comme foyers actifs les régions du Sud-Ouest (districts de santé de Mbonge, Buea et Limbé) et Nord-Ouest (districts de santé de Njikwa et Bamenda). Face à cette situation, le Minsanté a pris des mesures nécessaires pour circonscrire et maîtriser la propagation de l’épidémie au Cameroun, et surtout d’éviter l’importation de cas supplémentaires. Ce avec le concours des administrations connexes et de ses Partenaires techniques et financiers (PTF).
Le Cameroun n’est pas le seul pays touché par cette maladie de l’heure. En effet, le 13 août dernier, Africa CDC, l’agence de santé de l’Union africaine, a déclaré une « urgence sanitaire publique de sécurité continentale ». Indiquant renforcer le niveau d’alerte du continent face à l’épidémie de mpox. Par la suite, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a emboité le pas en déclarant une « urgence de santé publique de portée internationale ». Du coup, le Cameroun a activé une batterie de mesures en riposte. On apprend que les régions les plus touchées sont celles du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, du Littoral, du Centre et de l’Est.
A l’occasion, Malachie Manaouda a fait le point de la situation épidémiologique générale au Cameroun, avec un focus sur le covid-19, le choléra, la diphtérie et la coqueluche. Toutes des maladies évitables grâce à la vaccination. En ce qui concerne le covid-19, début de cette année, 300 cas ont déjà été enregistrés sur le territoire national ; mais aucun décès enregistré. Par ailleurs, 708 cas de rougeole ont été enregistrés dans la même période. La riposte vaccinale a été engagée dans les districts de santé concernés.
En attendant de trouver une thérapie capable de neutraliser le virus du mpox, ainsi que les autres pathologies qui menacent la santé publique au Cameroun, le ministre de la Santé publique invite les parties prenantes de l’action gouvernementale à travailler en collaboration pour tenter de juguler la situation. «Je voudrais rappeler qu’il est essentiel d’adhérer aux mesures de prévention, notamment le respect des règles d’hygiène, l’éviction des contacts étroits avec les malades et l’acceptation de la vaccination », a sensibilisé Malachie Manaouda. « C’est à ce prix et celui de la solidarité, couplée à la vigilance que nous réussirons à garder notre pays indemne de ces menaces réelles mais bien que lointaines», a-t-il indiqué.