Pour améliorer l’offre énergétique dans le Réseau Interconnecté Nord (RIN), deux centrales solaires modulaires d’une capacité totale de 35,8 Mégawatts-crêtes (MWc) ont été érigées à Maroua et Guider. Ces installations, mises en service le 22 septembre 2023, ont déjà permis d’injecter 104,16 Gigawatt-heures dans le réseau, équivalant à une économie de plus de 41 milliards FCFA, a révélé Gaston Eloundou, le ministre de l’Eau et de l’Energie devant les députés en décembre 2024. Cette somme aurait été dépensée si « l’énergie avait été produite par des centrales thermiques au gasoil, naguère dominantes dans cette région », a rappelé le membre du gouvernement
En 2024, le ministère de l’Eau et de l’Énergie (MINEE) s’est attaché à assurer l’opérationnalisation de ces infrastructures tout en lançant la structuration d’une seconde phase. Celle-ci prévoit une extension de 28,6 MWc, assortie de 19,2 MWh de stockage, l’installation de 1 040 trackers solaires, chacun équipé de panneaux bifaciaux en silicium monocristallin. Ces derniers, au nombre de 52 000, affichent une puissance unitaire moyenne de 550 Wc, offrant des performances optimales pour capter et convertir l’énergie solaire.
Pour répondre aux besoins énergétiques nocturnes, des batteries de type LFP (Lithium-Fer-Phosphate) seront intégrées. Reconnues pour leur longue durée de vie, ces batteries garantiront une alimentation stable durant les heures de pointe en soirée, renforçant ainsi la fiabilité du système électrique, précise le gouvernement.
Pour financer cette seconde phase, un contrat de location-rétrocession a été signé le 5 juin 2024 entre Eneo et la société Scatec-release. D’après le Minee, le financement de cette nouvelle étape est facilité par une garantie financière de 6 milliards FCFA, pour laquelle le ministère des Finances (MINFI) a donné son accord de principe. La procédure pour l’octroi de cette garantie est actuellement en cours.