Le choix difficile de l’après baccalauréat

Les résultats de l’examen publiés, plusieurs bacheliers peinent à choisir entre cursus académique et formation professionnelle.


Agnès Pierrette Ngono coule des larmes de joie ce 29 juillet 2021. Elle s’est rendue au babillard du lycée de Ngoa- Ekellé à Yaoundé, et a vu son nom figurer sur la liste des admis au baccalauréat A4 Allemand. La jeune fille court de gauche à droite, pousse des cris, et saute au cou de ses camarades. « Je suis très fière de ma réussite et je remercie mes parents pour leur soutien », se réjouit la bachelière. Lorsque nous lui posons la question sur la suite de ses études, Ngono se refroidit. « Je compte m’inscrire en communication à l’Institut Supérieur de traduction, d’Interprétation et de communication (Istic). Mes parents ne se sont pas encore prononcés à ce propos. Pour le moment, je ne sais vraiment pas ce que je vais faire », ajoute-t-elle. Tout près, une future étudiante qui a requis l’anonymat, tâtonne encore sur le choix de son futur métier. « Je doute encore entre m’inscrire en droit public ou faire le concours de la douane. Je vais encore réfléchir», fait savoir la demoiselle. Plus loin dans l’arrondissement de Penka-Michel dans la région de l’Ouest, plusieurs bacheliers peinent à se décider. Tene Yannick a réussi au baccalauréat A4 Espagnol et depuis la publication, sa réussite s’est transformée en source d’angoisse. « J’aimerais faire une formation en soins vétérinaires. Des aînés me proposent de faire des études en journalisme. Pour le moment je n’ai aucune idée, et cela me tracasse, ce d’autant plus que les deux formations demandent des préparations complètement différentes », s’inquiète-il. Comme lui, Chulong Jodelle hésite entre faire une formation en maintenance informatique ou production végétale. « J’aimerais faire dans la maintenance informatique et pour cela, il va falloir que je quitte la ville. Le problème c’est que mes parents n’ont pas assez d’argent. Pour le moment, je ne sais pas encore», confie Jodelle. A contrario, certains ont toujours eu un rêve, dont l’obtention du baccalauréat leur donne l’opportunité de le réaliser. Pour eux, le choix était déjà fait depuis des mois voire des années. C’est le cas de Wilfried Tamo, titulaire d’un baccalauréat D. « J’ai toujours rêvé de construire des maisons. J’ai à présent l’occasion de réaliser ce souhait. Je vais m’inscrire en génie civile dans un institut. Je ne sais encore lequel, mais je vais régler cette question d’ici peu avec mes parents, pour qu’on choisisse en fonction de leur bourse», fait comprendre le jeune garçon. Comme lui, Sylvie Kengne est admise au baccalauréat C. Son plus grand désir est de soigner l’humanité souffrante. « J’aime bien m’occuper de la santé de mes proches. Je vais m’inscrire en science biomédicale pour en devenir une professionnelle », affirme Sylvie. L’esprit des nouveaux bacheliers est envahi par le doute or, l’heure n’est plus à la réflexion, mais à la préparation des concours et dossiers d’admission dans les universités et autres école de formation.
Par Isnelle Feuku (stagiaire)

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