Chaque année, le gouvernement camerounais renonce à une enveloppe colossale de 259,2 milliards de FCFA en exonérations fiscales. Une stratégie qui, selon la Direction générale des Impôts (DGI), s’inscrit dans une volonté de rendre les produits essentiels tels que le riz, le poisson et le blé accessibles à la majorité de la population.
L’année dernière, la DGI indiquait que pour le riz, l’État a adopté une taxation réduite à 5 %, loin du taux standard de 20 %, une mesure qui fait suite à une exonération totale appliquée entre 2008 et 2016. Ce dispositif coûte chaque année environ 52 milliards de FCFA au Trésor public. De manière similaire, le poisson, autre produit essentiel, bénéficie d’une fiscalité allégée représentant une perte annuelle de 58 milliards de FCFA. Quant au blé, matière première cruciale pour la fabrication du pain, les exonérations engendrent une perte de recettes de l’ordre de 30 milliards de FCFA par an.
Stimuler l’investissement et l’emploi
Outre les produits de grande consommation, le Cameroun mise également sur les avantages fiscaux pour dynamiser son économie. Selon la DGI, 190,2 milliards de FCFA sont ainsi consacrés chaque année à encourager les investissements et à stimuler la création d’emplois. Ces allègements ciblés visent à soutenir les entreprises, leur permettant de croître et d’embaucher davantage. En tout, ce sont 449,4 milliards de FCFA que l’État injecte annuellement dans ces différents mécanismes fiscaux