Le transport du pétrole brut tchadien via le pipeline Tchad-Cameroun a généré en 2023 un montant global de 48,1 milliards FCFA versé par la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) au Trésor public camerounais, selon le Rapport 2023 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) au Cameroun.
Les revenus générés pour le Cameroun proviennent principalement des droits de transit, c’est-à-dire les frais payés par les compagnies pétrolières pour l’utilisation du tronçon camerounais du pipeline. Depuis un avenant signé en octobre 2013, ces droits sont fixés à 1,30 dollar par baril, soit environ 725 FCFA, avec une révision quinquennale indexée sur l’inflation. En 2023, le tarif appliqué était de 1,36 dollar par baril (760 FCFA).
Le volume transporté cette année-là s’est élevé à 48,76 millions de barils. À ce tarif, les droits de transit dus ont atteint 66,32 millions de dollars, soit environ 40,08 milliards FCFA. Le Rapport ITIE précise que sur ce montant, 39,36 milliards FCFA ont effectivement été versés au Trésor public camerounais par COTCO.
Au-delà des droits de transit, l’entreprise a également contribué sous forme de paiements fiscaux, douaniers, sociaux et environnementaux. Ces obligations, qui incluent notamment les impôts sur les sociétés, les taxes douanières liées aux opérations logistiques, ainsi que des contributions sociales et environnementales, ont représenté 8,7 milliards FCFA la même année.
Ainsi, le montant global des paiements effectués par COTCO au Cameroun en 2023 s’élève à 48,1 milliards FCFA, ventilés entre les droits de transit et les autres obligations légales et réglementaires. Ces flux financiers constituent une part importante des recettes publiques liées au transport des hydrocarbures, aux côtés des dividendes perçus par la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), actionnaire de COTCO.
Le pipeline Tchad-Cameroun, long de 1 070 kilomètres dont 890 km sur le territoire camerounais, relie les champs pétroliers de Doba au port de Kribi. Exploité par COTCO, il constitue une infrastructure stratégique pour l’exportation du brut tchadien vers les marchés internationaux. Sa gestion est encadrée par une Convention d’Établissement signée en 1998 entre l’État du Cameroun et la société.







